jeudi 30 octobre 2008

De nombreux pesticides pourraient affecter le développement cérébral des foetus et des jeunes enfants

De nombreux pesticides utilisés par les agriculteurs européens pourraient affecter le développement cérébral des foetus et des jeunes enfants, selon une étude menée par Philippe Granjean, chercheur à Harvard et à l'université du Sud-Danemark, qui invite Bruxelles à en réduire l'usage. ( L'Union Européenne prépare en cette fin d'année un paquet de législations sur les pesticides. Le futur règlement pour la mise sur le marché des pesticides pourrait exclure certaines substances en fonction de leurs propriétés, cancérigène, mutagène, reprotoxique..ou toxique du développement du système nerveux. Pour en savoir plus : http://www.mdrgf.org/news/news271008_Legislation_UE_pesticides.html )"La toxicité pour le cerveau ne fait pas partie des tests de routine pour les pesticides. Dans la mesure où beaucoup d'entre eux sont toxiques pour le cerveau des insectes, il est très probable qu'ils le soient également pour le cerveau humain", a déclaré le scientifique, qui a passé en revue près de 200 rapports de recherches sur le sujet."Les études expérimentales qui recourent à des modèles complexes suggèrent que les pesticides utilisés actuellement en Europe (...) peuvent s'avérer toxiques pour le développement du système nerveux", écrivent Granjean et deux de ses collègues danois dans le journal Environnemental Health."Le cerveau en développement des foetus et des jeunes enfants est beaucoup plus sensible que celui des adultes aux perturbations chimiques", ajoutent-ils, recommandant davantage de tests et de précautions dans la délivrance des autorisations.Leur étude porte sur les pesticides utilisés dans les 27 Etats membres de l'Union, qui procède actuellement à une réforme de la législation en la matière.retrouver l'étude originale à l'adresse :http://www.ehjournal.net/content/7/1/50

vendredi 3 octobre 2008

la moitiés des jeunes espagnols ont un sperme de mauvaise qualité. Des facteurs environnementaux mis en cause

Plus de la moitié des jeunes espagnols ont un sperme de mauvaise qualité, selon les critères de l'OMS, et auront plus de difficultés à avoir des enfants, d'après une étude espagnole présentée jeudi.Selon cette étude réalisée sur des échantillons de sperme de 1.239 jeunes espagnols âgés de 18 à 30 ans, "on peut parler d'une sous-fécondité ou qualité séminale anormale pour 57,8% des jeunes" espagnols, indique dans un communiqué l'Institut Marques de Barcelone, spécialisé dans les traitements contre la stérilité, qui a réalisé l'étude.Ces jeunes auront "plus probablement des problèmes" de fécondité, mais cela ne signifie pas forcément qu'ils ne pourront pas avoir d'enfants, a expliqué à l'AFP le professeur Juan Alvarez, co-signataire de l'étude publiée dans une revue médiale spécialisée, Andrologia.Le professeur Alvarez a souligné qu'il n'existait pas à sa connaissance d'étude comparative au niveau européen.L'étude montre aussi "d'importantes disparités géographiques dans la qualité séminale en Espagne", avec "les niveaux les plus importants d'oligospermie (quantité anormalement faible de spermatozoïdes dans le sperme) dans les région les plus industrialisées"."Les altérations dans la concentration du sperme pourraient remonter à la période embryonnaire (avant la naissance des individus en question) et être dues, dans les zones très industrialisées, à l'exposition de l'embryon à des perturbateurs endocriniens à travers le cordon ombilical", explique l'Institut."Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui agissent dans l'organisme comme des hormones féminines" et tendent à "s'accumuler dans l'organisme dans les graisses comme le lait maternel", explique l'Institut.Ces substances, dont 550 d'utilisation habituelle, répertoriées par l'Union européenne, sont "très résistantes à la biodégradation et sont présents dans notre alimentation", indique encore l'Institut Marques.(d'après AFP) l'Etude :Geographical differences in semen quality in a populationof young healthy volunteers from the different regionsof SpainM. Lopez-Teijo´, M. Elbaile & J. G. Alvarez. Andrologia 40, 318–328. ocotobre 2008.étude disponible à la page : http://www3.interscience.wiley.com/journal/121406862/abstract