samedi 5 mars 2011

L’exposition environnementale des femmes enceintes à l’atrazine augmente le risque d’effets indésirables sur le fœtus

Alerte France Pesticide : L’exposition de femmes enceintes à l’atrazine, par l’eau de boisson, augmente le risque d’effets indésirables sur le fœtus selon une nouvelle étude (1) française!

L’équipe de Cécile Chevrier, chercheuse à l’Inserm, Université de Rennes, a suivi une cohorte de femmes enceintes de 2002 à 2006 en Bretagne. Résultats ? Des risques accrus de faible poids et de faible circonférence crânienne à la naissance pour les bébés des mamans exposées à l’atrazine par leur environnement, probablement par l’eau de boisson.

Etude. Ces femmes ont subit un prélèvement d’urine avant la 19° semaine de grossesse. Les chercheurs ont ensuite analysés dans ces prélèvements la présence d’atrazine ou d’un de ses métabolites (atrazine mercapturate, desethylatrazine, hydroxyatrazine, or hydroxydesethylatrazine ). Toute femme ayant une trace d’une de ces substances a été considérée comme ayant exposée à l’atrazine par l’environnement, probablement par absorption dans de l’eau de boisson, selon les chercheurs. Pour mémoire l’atrazine est interdite d’utilisation en France depuis 2003 mais reste le pesticide le plus présent dans les eaux en France !

L’équipe de scientifiques a ensuite cherché si le fait pour une femme d’avoir été exposée à de l’atrazine avait augmenté le risque de malformation ou de défaut de naissance sur les nouveaux nés.

Résultats? Les femmes ayant des traces d’atrazine ou d’un de ses métabolites dans les urines avaient 50% de risque supplémentaire d’avoir un enfant ayant un faible poids à la naissance et 70% de risque supplémentaire d’avoir un enfant ayant une faible circonférence crânienne à la naissance !

Cette étude sur les effets de l’exposition environnementale prénatale à de l’atrazine est une première. Elle montre que des doses très faibles de ce pesticide perturbateur endocrinien peuvent avoir des conséquences sur le développement de l’organisme en formation qu’est le fœtus.

«Cette étude nous montre clairement que des doses très faibles d’un herbicide perturbateur endocrinien peuvent avoir des effets dommageables sur le développement du fœtus et donc sur le futur état de santé de l’enfant. Elle est une réponse cinglante aux actuelles tentatives de négations du risque sanitaire posé par les pesticides» déclare François Veillerette, porte parole de Générations Futures. « Nous demandons que tous les pesticides pour lesquels un effet perturbateur endocrinien aura été caractérisé soient retirés du marché, afin de protéger la santé des générations futures ». Ajoute t’il.

1 : Chevrier C, Limon G, Monfort C, Rouget F, Garlantézec R, Petit C, et al. 2011. Urinary Biomarkers of Prenatal Atrazine Exposure and Adverse Birth Outcomes in the PELAGIE Birth Cohort. Environ Health Perspect

http://ehp03.niehs.nih.gov/article/fetchArticle.action?articleURI=info%3Adoi%2F10.1289%2Fehp.1002775

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