Le 30 novembre, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a présenté les résultats de deux études épidémiologiques sur les dioxines émises par les unités d’incinération d’ordures ménagères (UIOM). Détectées dans des œufs pondus à Besançon (Doubs) ou dans du lait de vache trait à Gilly-sur-Isère (Savoie), les dioxines ont beaucoup fait parler d’elles les dernières années. L’InVS s’est donc penché sur la relation entre l’exposition à ces substances toxiques et la santé. «Ça n’est pas la distance par rapport à l’incinérateur qui compte, mais l’exposition au panache», a souligné Gilles Brücker, directeur de l’InVS.
L’étude «Imprégnation par les dioxines des personnes vivant autour d’incinérateurs d’ordures ménagères en France», co-pilotée avec l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), a été réalisée sur environ 1.000 personnes vivant à proximité de 8 incinérateurs. Elle montre qu’il n’y a globalement pas de différence d’imprégnation, c’est-à-dire de concentration en dioxines dans le sang, entre des personnes habitant dans les zones exposées à un panache de dioxines et celles qui vivent à au moins 20 kilomètres d’une UIOM. Mais il apparaît que la consommation de produits locaux d’origine animale dans la zone d’un panache influence l’imprégnation. Ce résultat ne concerne que les usines anciennes, et non les nouvelles usines soumises à réglementation .
La seconde étude, intitulée «Incidence des cancers à proximité des usines d’incinération d’ordures ménagères», concerne l’apparition de cancers durant la période 1990-1999 auprès de populations ayant vécu à côté ou non d’une UIOM. Elle montre qu’il existe un lien significatif entre le lieu de résidence sous un panache d’incinérateur de 1972 à 1985 et l’augmentation du risque de certains cancers. Chez les femmes, une augmentation de risque a été observée pour tous les types de cancers. Chez les deux sexes, une augmentation de risque a été enregistrée pour le cancer du foie et les lymphomes non hodgkiniens.
Les auteurs de l’étude ont toutefois souligné qu’aucun lien de causalité directe n’a été établi dans les relations mises en évidence. D’autres éléments comme les fumées générées lors d’incendies ou par les feux de broussailles faits chez les particuliers contribuent par exemple à l’exposition aux dioxines. Il n’en reste pas moins que la France possède le plus grand parc d’installations d’incinération ménagère en Europe. Dominique Voynet, élue des Verts, a d’ailleurs confirmé sa demande de moratoire immédiat sur la construction de nouveaux incinérateurs et un plan de fermeture des installations existantes. Elle indique également qu’une manifestation doit avoir lieu le 2 décembre à Corte en Corse contre «un projet d'incinérateur surdimensionné, encore une fois au mépris de l'avis des populations concernées».
Au contraire, estime Nelly Olin, ministre en charge de l’environnement, «ces résultats confortent l’action engagée» par le ministère concernant «le respect des nouvelles normes environnementales en vigueur, plus strictes.» Et de rappeler que les rejets de dioxines des UIOM, qui avaient déjà été divisés par 10 entre 1995 et 2005, ont une nouvelle fois été diminués d’un facteur 10 en 2006.
Toutefois, même si la réglementation a progressé et le nombre d’installations est passé de 300 en 1998 à 128 aujourd’hui, les conséquences d’une exposition n'apparaissent que des décennies plus tard. Il faudra donc attendre de nombreuses années avant de savoir si la mise en conformité récente des installations permet de diminuer le risque d’apparition de cancers.
Agnès Ginestet, JDLE. 04 12 06
Voir le dossier de l’INVS : http://mdrgf.c.topica.com/maafp0Kabu8wzbee6JsbafpL0Q/
lundi 4 décembre 2006
lundi 13 novembre 2006
Toxicité neurologique des produits chimiques
Toxicité neurologique des produits chimiques : une bombe à retardement !
La pollution chimique, du fait de ses effets sur le développement cérébral de l'enfant, a créé "une pandémie silencieuse dans les sociétés modernes", qui concerne des millions d'enfants, mais "n'apparaît pas dans les données statistiques sur la santé", regrettent les docteurs Philippe Grandjean (université du Sud-Danemark) et Philip Landrigan (Mount Sinai Hospital, New York). Dans un article mis en ligne, mercredi 8 novembre, par la revue britannique The Lancet, ils recensent les données connues sur la toxicité neurologique des produits chimiques chez la femme enceinte et le jeune enfant. Leur constat, lourd, plaide pour que des tests renforcés soient menés sur les substances chimiques avant qu'elles ne soient commercialisées. A l'appui de leur travail, les deux chercheurs citent une étude américaine des Centres pour le contrôle des maladies (CDC) datant de 1994. Selon elle, un enfant sur six présentait un trouble du développement de très léger à sévère. Le plus souvent affectant le système nerveux. Selon un rapport du Conseil national de la recherche américain publié en 2000, 3 % de ces anomalies résulteraient directement d'une exposition environnementale. Un quart serait la conséquence d'une interaction entre des facteurs environnementaux et des susceptibilités génétiques individuelles.
A ce jour, des dizaines de milliers de produits chimiques sont disponibles sur le marché : on en comptabilise 100 000 dans l'Union européenne et 80 000 aux Etats-Unis. Or, moins de la moitié ont fait l'objet de tests d'évaluation de leur toxicité. Pour 80 % d'entre eux, aucune information n'est disponible sur les effets que ces substances pourraient avoir sur le développement du cerveau de l'enfant.
Cinq produits - plomb, méthyle, mercure, arsenic, polychlorobiphényle (PCB) - et des solvants, comme le toluène, ont une neurotoxicité connue qui affecte le développement. Trois autres - manganèse, fluorures et perchlorates - sont suspectés de causer des troubles de la mémoire, des troubles du comportement et des retards intellectuels.
"ENORME ICEBERG"
Ces produits pourraient n'être que "la partie émergée d'un énorme iceberg", affirment les auteurs de l'étude, qui rappellent la vulnérabilité du cerveau humain au cours de son développement. La preuve de la toxicité chez l'adulte n'est aujourd'hui connue que pour 202 produits. Pour un millier d'autres, elle n'a été démontrée qu'en laboratoire mais ces tests ne prennent pas en compte les fonctions neurologiques supérieures.
Le plus souvent, une substance est identifiée comme toxique chez l'adulte lors d'expositions professionnelles ou d'empoisonnement et, pour l'enfant, lors d'intoxications aiguës. Ce n'est que dans un second temps qu'apparaissent des données épidémiologiques sur les déficits comportementaux chez les enfants exposés au cours de la grossesse à des concentrations inférieures à celles qui sont toxiques pour l'adulte.
Les effets se font souvent sentir à long terme. Ce fut le cas, soulignent les deux chercheurs, avec "l'exposition au plomb présent dans l'essence des enfants des pays industrialisés nés entre 1960 et 1980". C'est aussi celui des pays en voie de développement, où une réglementation moins contraignante autorise l'exportation, malgré leur toxicité, de certains pesticides.
L'article du Lancet rejoint ainsi les préoccupations de l'Appel de Paris, lancé le 7 mai 2004 et signé par plus d'un millier de scientifiques dans le monde - dont plusieurs Prix Nobel - et 1 500 organisations non gouvernementales. Dans un mémorandum, rendu public jeudi 9 novembre et adressé notamment aux 25 Etats membres de l'Union européenne, les signataires proposent "164 mesures à mettre en oeuvre (...) afin d'éviter ou d'atténuer les crises de santé publique".
Source : Le Monde 10.11.06
Pour en savoir plus : - un résumé de l'article du Lancet en anglais : http://www.hsph.harvard.edu/neurotoxicant/appendix.doc
La pollution chimique, du fait de ses effets sur le développement cérébral de l'enfant, a créé "une pandémie silencieuse dans les sociétés modernes", qui concerne des millions d'enfants, mais "n'apparaît pas dans les données statistiques sur la santé", regrettent les docteurs Philippe Grandjean (université du Sud-Danemark) et Philip Landrigan (Mount Sinai Hospital, New York). Dans un article mis en ligne, mercredi 8 novembre, par la revue britannique The Lancet, ils recensent les données connues sur la toxicité neurologique des produits chimiques chez la femme enceinte et le jeune enfant. Leur constat, lourd, plaide pour que des tests renforcés soient menés sur les substances chimiques avant qu'elles ne soient commercialisées. A l'appui de leur travail, les deux chercheurs citent une étude américaine des Centres pour le contrôle des maladies (CDC) datant de 1994. Selon elle, un enfant sur six présentait un trouble du développement de très léger à sévère. Le plus souvent affectant le système nerveux. Selon un rapport du Conseil national de la recherche américain publié en 2000, 3 % de ces anomalies résulteraient directement d'une exposition environnementale. Un quart serait la conséquence d'une interaction entre des facteurs environnementaux et des susceptibilités génétiques individuelles.
A ce jour, des dizaines de milliers de produits chimiques sont disponibles sur le marché : on en comptabilise 100 000 dans l'Union européenne et 80 000 aux Etats-Unis. Or, moins de la moitié ont fait l'objet de tests d'évaluation de leur toxicité. Pour 80 % d'entre eux, aucune information n'est disponible sur les effets que ces substances pourraient avoir sur le développement du cerveau de l'enfant.
Cinq produits - plomb, méthyle, mercure, arsenic, polychlorobiphényle (PCB) - et des solvants, comme le toluène, ont une neurotoxicité connue qui affecte le développement. Trois autres - manganèse, fluorures et perchlorates - sont suspectés de causer des troubles de la mémoire, des troubles du comportement et des retards intellectuels.
"ENORME ICEBERG"
Ces produits pourraient n'être que "la partie émergée d'un énorme iceberg", affirment les auteurs de l'étude, qui rappellent la vulnérabilité du cerveau humain au cours de son développement. La preuve de la toxicité chez l'adulte n'est aujourd'hui connue que pour 202 produits. Pour un millier d'autres, elle n'a été démontrée qu'en laboratoire mais ces tests ne prennent pas en compte les fonctions neurologiques supérieures.
Le plus souvent, une substance est identifiée comme toxique chez l'adulte lors d'expositions professionnelles ou d'empoisonnement et, pour l'enfant, lors d'intoxications aiguës. Ce n'est que dans un second temps qu'apparaissent des données épidémiologiques sur les déficits comportementaux chez les enfants exposés au cours de la grossesse à des concentrations inférieures à celles qui sont toxiques pour l'adulte.
Les effets se font souvent sentir à long terme. Ce fut le cas, soulignent les deux chercheurs, avec "l'exposition au plomb présent dans l'essence des enfants des pays industrialisés nés entre 1960 et 1980". C'est aussi celui des pays en voie de développement, où une réglementation moins contraignante autorise l'exportation, malgré leur toxicité, de certains pesticides.
L'article du Lancet rejoint ainsi les préoccupations de l'Appel de Paris, lancé le 7 mai 2004 et signé par plus d'un millier de scientifiques dans le monde - dont plusieurs Prix Nobel - et 1 500 organisations non gouvernementales. Dans un mémorandum, rendu public jeudi 9 novembre et adressé notamment aux 25 Etats membres de l'Union européenne, les signataires proposent "164 mesures à mettre en oeuvre (...) afin d'éviter ou d'atténuer les crises de santé publique".
Source : Le Monde 10.11.06
Pour en savoir plus : - un résumé de l'article du Lancet en anglais : http://www.hsph.harvard.edu/neurotoxicant/appendix.doc
dimanche 5 novembre 2006
La production intégrée de blé plus rentable que l'agriculture raisonnée !
Culture du blé : les systèmes intégrés utilisant moins de pesticides et d’engrais sont plus performants économiquement que les systèmes de culture conventionnels selon l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) !
Des expérimentations (1) conduites pendant 4 ans par l’INRA, en relation avec ARVALIS et les chambres d’agriculture dans des situations géographiques et agronomiques variées prouvent que le choix de variétés de blé tendre rustiques associées à des itinéraires culturaux intégrés économes en intrants (pesticides, engrais) est plus performant économiquement que les méthodes conventionnelles dites ‘raisonnées’ !
Ainsi, sur l’ensemble des 26 essais suivis en 2006, l’itinéraire intégré permet de dégager en moyenne 56 Euros de plus de marge par hectare que la conduite classique (raisonnée) plus gourmande en intrants. L’écart peut même aller, dans certains cas, jusqu’à plus de 160 Euros /hectare ! En comparant les différents essais, les chercheurs ont montré que les systèmes intégrés étaient plus rentables que les systèmes conventionnels dans 92% des cas en 2006.Ces systèmes dits ‘intégrés’ utilisent 40% de semences en moins que la conduite classique, 0 régulateur de croissance (contre 1 en conventionnel) et 1 seul fongicide (contre 2 en conventionnel). Ils utilisent également 30 unités d’azote de moins par hectare. Ils sont donc favorables à la protection de l’environnement.
Pour rappel, l’INRA avait déjà conseillé l’adoption de systèmes intégrés en agriculture ( et également de l’agriculture biologique) dans son expertise collective sur la réduction de l’utilisation des pesticides réalisée conjointement avec le Cemagref en 2005 (2).
Dans ces conditions, le soutien du gouvernement à l’agriculture raisonnée (3) est proprement incompréhensible, l’avantage écologique et économique allant clairement aux systèmes intégrés. La motivation de ce soutien ne peut être que dictée par les intérêts des firmes multinationales productrices de pesticides. Rappelons que c’est l’UIPP (4), le lobby de ces firmes au niveau français, qui a créé le réseau FARRE, à l’origine de l’agriculture raisonnée !
Le MDRGF demande au gouvernement de revoir sa copie et de donner préférentiellement son soutien aux systèmes de production intégrés et biologiques, seuls susceptibles de protéger l’environnement et la santé publique, tout en étant plus performants économiquement.
(1) : voir : la France Agricole n°3155 du 20 10 06 et les publications de B. Rolland de l’INRA de Rennes comme : http://www.inra.fr/dpenv/pdf/rollac49.pdf (2) : http://www.mdrgf.org/news/news060106_INRA.html(3) : rappelons qu’un objectif de 30% des exploitations en agriculture raisonnée pour 2008 a été posé alors qu’aucun objectif pour la production intégrée ou l’agriculture bio n’a été avancé par le gouvernement ! voir le plan sur mdrgf.org (4) : Union des Industries pour la Protection des plantes - voir : http://www.uipp.org/uipp/partenaire.php
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG
Des expérimentations (1) conduites pendant 4 ans par l’INRA, en relation avec ARVALIS et les chambres d’agriculture dans des situations géographiques et agronomiques variées prouvent que le choix de variétés de blé tendre rustiques associées à des itinéraires culturaux intégrés économes en intrants (pesticides, engrais) est plus performant économiquement que les méthodes conventionnelles dites ‘raisonnées’ !
Ainsi, sur l’ensemble des 26 essais suivis en 2006, l’itinéraire intégré permet de dégager en moyenne 56 Euros de plus de marge par hectare que la conduite classique (raisonnée) plus gourmande en intrants. L’écart peut même aller, dans certains cas, jusqu’à plus de 160 Euros /hectare ! En comparant les différents essais, les chercheurs ont montré que les systèmes intégrés étaient plus rentables que les systèmes conventionnels dans 92% des cas en 2006.Ces systèmes dits ‘intégrés’ utilisent 40% de semences en moins que la conduite classique, 0 régulateur de croissance (contre 1 en conventionnel) et 1 seul fongicide (contre 2 en conventionnel). Ils utilisent également 30 unités d’azote de moins par hectare. Ils sont donc favorables à la protection de l’environnement.
Pour rappel, l’INRA avait déjà conseillé l’adoption de systèmes intégrés en agriculture ( et également de l’agriculture biologique) dans son expertise collective sur la réduction de l’utilisation des pesticides réalisée conjointement avec le Cemagref en 2005 (2).
Dans ces conditions, le soutien du gouvernement à l’agriculture raisonnée (3) est proprement incompréhensible, l’avantage écologique et économique allant clairement aux systèmes intégrés. La motivation de ce soutien ne peut être que dictée par les intérêts des firmes multinationales productrices de pesticides. Rappelons que c’est l’UIPP (4), le lobby de ces firmes au niveau français, qui a créé le réseau FARRE, à l’origine de l’agriculture raisonnée !
Le MDRGF demande au gouvernement de revoir sa copie et de donner préférentiellement son soutien aux systèmes de production intégrés et biologiques, seuls susceptibles de protéger l’environnement et la santé publique, tout en étant plus performants économiquement.
(1) : voir : la France Agricole n°3155 du 20 10 06 et les publications de B. Rolland de l’INRA de Rennes comme : http://www.inra.fr/dpenv/pdf/rollac49.pdf (2) : http://www.mdrgf.org/news/news060106_INRA.html(3) : rappelons qu’un objectif de 30% des exploitations en agriculture raisonnée pour 2008 a été posé alors qu’aucun objectif pour la production intégrée ou l’agriculture bio n’a été avancé par le gouvernement ! voir le plan sur mdrgf.org (4) : Union des Industries pour la Protection des plantes - voir : http://www.uipp.org/uipp/partenaire.php
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mardi 17 octobre 2006
Pesticides et cancer du sein
LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Plus de risques de cancers du sein pour les femmes travaillant a la ferme.
Les femmes travaillant a la ferme sont plus susceptibles de developper un cancer du sein que les autres, selon une etude Canadienne (1).
Les chercheurs qui se sont penches sur les antecedents professionnels de 564 femmes atteintes du cancer du sein, dans la region de Windsor (centre du Canada), ont note que le risque etait multiplie par 2,8 pour celles qui ont travaille dans une ferme a un moment de leur vie.
Les resultats montrent qu'il y a 'un lien possible entre le risque accru de developper un cancer du sein et certains environnements professionnels', a declare l’auteur de l'etude James Brophy. L'exposition a des pesticides ou a d'utres composants toxiques utilises dans l'agriculture pourrait etre un facteur determinant dans le declenchement de cette maladie, a-t-il affirme, ajoutant que des recherches plus approfondies seront necessaires pour determiner les agents exacts responsables du cancer.
L'equipe de M. Brophy a deja entame une etude elargie a mille femmes. La nouvelle etude tentera de determiner s'il existe des 'fenetres d'exposition', c’est-a-dire des etapes du developpement ou le systeme hormonal est plus susceptible d'etre atteint. Les resultats de la premiere etude suggerent que le risque est plus important chez les femmes qui ont travaille a la ferme quand elles etaient relativement jeunes.
(1) : 'Occupational Histories of Cancer Patients in a Canadian Cancer Treatment Center and the Generated Hypothesis Regarding Breast Cancer and Farming.' Brophy et al. INT J OCCUP ENVIRON HEALTH 2002;8:346-353. Telechargeable a l'adresse :
http://www.mdrgf.org/pdf/NYAS_1076_765_777%20final.pdf
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : http://www.mdrgf.org/
Plus de risques de cancers du sein pour les femmes travaillant a la ferme.
Les femmes travaillant a la ferme sont plus susceptibles de developper un cancer du sein que les autres, selon une etude Canadienne (1).
Les chercheurs qui se sont penches sur les antecedents professionnels de 564 femmes atteintes du cancer du sein, dans la region de Windsor (centre du Canada), ont note que le risque etait multiplie par 2,8 pour celles qui ont travaille dans une ferme a un moment de leur vie.
Les resultats montrent qu'il y a 'un lien possible entre le risque accru de developper un cancer du sein et certains environnements professionnels', a declare l’auteur de l'etude James Brophy. L'exposition a des pesticides ou a d'utres composants toxiques utilises dans l'agriculture pourrait etre un facteur determinant dans le declenchement de cette maladie, a-t-il affirme, ajoutant que des recherches plus approfondies seront necessaires pour determiner les agents exacts responsables du cancer.
L'equipe de M. Brophy a deja entame une etude elargie a mille femmes. La nouvelle etude tentera de determiner s'il existe des 'fenetres d'exposition', c’est-a-dire des etapes du developpement ou le systeme hormonal est plus susceptible d'etre atteint. Les resultats de la premiere etude suggerent que le risque est plus important chez les femmes qui ont travaille a la ferme quand elles etaient relativement jeunes.
(1) : 'Occupational Histories of Cancer Patients in a Canadian Cancer Treatment Center and the Generated Hypothesis Regarding Breast Cancer and Farming.' Brophy et al. INT J OCCUP ENVIRON HEALTH 2002;8:346-353. Telechargeable a l'adresse :
http://www.mdrgf.org/pdf/NYAS_1076_765_777%20final.pdf
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samedi 2 septembre 2006
Parkinson : le rôle des pesticides reconnu .
Parkinson : le rôle des pesticides reconnu .
Publie le 27 septembre 2006-Actualise le 27 septembre 2006 : 07h21Le Figaro
Selon une etude menee en 2006 a Harvard, l'exposition aux pesticides augmente le risque de Parkinson de 70%.
POUR la premiere fois en France, la maladie de Parkinson a ete reconnue «maladie professionnelle» par le tribunal des affaires de securite sociale de Bourges pour un ancien ouvrier agricole. L'affaire devrait avoir des consequences majeures en imposant desormais la mise en oeuvre de mesures de protections lors du maniement des pesticides. C'est en effet en arguant du lien recemment decouvert entre l'exposition aux pesticides et la maladie de Parkinson, que cet homme d'une cinquantaine d'annees, atteint depuis 1997, a pu aboutir a cette reconnaissance. En 2002, apres s'etre longuement documente, ce patient qui a travaille toute sa vie en milieu agricole decide de consulter un avocat, persuade que les pesticides manies pendant des annees pouvaient etre a l'origine de son mal. «Avant d'aller devant le tribunal, nous sommes passes devant le comite regional de reconnaissances des maladies professionnelles a Orleans qui a refuse la demande», raconte son avocat, Me Bertrand Couderc (Bourges). En juillet 2005, le tribunal des affaires sociales de Bourges demande l'arbitrage au comite regional des maladies professionnelles de Clermont-Ferrand, qui repond favorablement en mai 2006. Le tribunal de Bourges accepte alors rapidement de qualifier la maladie de Parkinson du plaignant comme maladie professionnelle. Le resultat n'a ete divulgue que la semaine derniere, le plaignant et son avocat preferant s'assurer avant que la Mutualite sociale agricole ne fasse appel. Certitudes C'est a la fin des annees 1990, que les premieres etudes ont indique un lien possible entre utilisation de pesticides et maladie de Parkinson. Mais une, voire deux etudes n'emportent pas l'adhesion en epidemiologie. Des travaux multiples et concordants sont necessaires pour qu'un lien solide entre un facteur de risque et une pathologie soit etabli. «C'est en lisant dans le Quotidien du Medecin en 2004 un article relatant la remise du prix Epidaure au docteur Alexis Elbaz, pour ses travaux sur la relation entre Parkinson et pesticides, que nous nous sommes sentis confortes», raconte l'avocat. Ces travaux menes en France sur 247 malades ont revele une correlation positive forte entre les pesticides et cette maladie, avec une augmentation du risque en fonction du nombre d'annees d'exposition. Depuis, d'autres etudes ont renforce les certitudes. Ainsi, en juin 2006, l'equipe d'Alberto Ascherio de l'ecole de sante publique de Harvard a conclu, sur 143 325 personnes, que l'exposition aux pesticides augmentait le risque de Parkinson de 70%. Ainsi, selon ce travail publie dans Annals of Neurology, 5% des personnes exposees aux pesticides risqueraient d'avoir un Parkinson, contre 3% pour la population generale. Predisposition genetique Neanmoins, les pesticides a eux seuls sont loin d'expliquer la genese de la maladie. «Il faut etre tres prudent, assure le professeur Yves Agid, chef de service de neurologie, hôpital Pitie-Salpetriere. L'expression d'une maladie est souvent liee a des facteurs genetiques modules par l'environnement. Il est fort probable que les pesticides jouent un rôle chez des personnes deja predisposees genetiquement.» La federation CFE-CGC de la chimie a indique, lundi dernier, redouter que cette decision de reconnaître la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle «ne jette une ombre sur les industries de protection des cultures». Cette federation a decide d'attirer «l'attention des employeurs sur les attitudes preventives a faire adopter aux salaries en cas de manipulation des pesticides».
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG
Publie le 27 septembre 2006-Actualise le 27 septembre 2006 : 07h21Le Figaro
Selon une etude menee en 2006 a Harvard, l'exposition aux pesticides augmente le risque de Parkinson de 70%.
POUR la premiere fois en France, la maladie de Parkinson a ete reconnue «maladie professionnelle» par le tribunal des affaires de securite sociale de Bourges pour un ancien ouvrier agricole. L'affaire devrait avoir des consequences majeures en imposant desormais la mise en oeuvre de mesures de protections lors du maniement des pesticides. C'est en effet en arguant du lien recemment decouvert entre l'exposition aux pesticides et la maladie de Parkinson, que cet homme d'une cinquantaine d'annees, atteint depuis 1997, a pu aboutir a cette reconnaissance. En 2002, apres s'etre longuement documente, ce patient qui a travaille toute sa vie en milieu agricole decide de consulter un avocat, persuade que les pesticides manies pendant des annees pouvaient etre a l'origine de son mal. «Avant d'aller devant le tribunal, nous sommes passes devant le comite regional de reconnaissances des maladies professionnelles a Orleans qui a refuse la demande», raconte son avocat, Me Bertrand Couderc (Bourges). En juillet 2005, le tribunal des affaires sociales de Bourges demande l'arbitrage au comite regional des maladies professionnelles de Clermont-Ferrand, qui repond favorablement en mai 2006. Le tribunal de Bourges accepte alors rapidement de qualifier la maladie de Parkinson du plaignant comme maladie professionnelle. Le resultat n'a ete divulgue que la semaine derniere, le plaignant et son avocat preferant s'assurer avant que la Mutualite sociale agricole ne fasse appel. Certitudes C'est a la fin des annees 1990, que les premieres etudes ont indique un lien possible entre utilisation de pesticides et maladie de Parkinson. Mais une, voire deux etudes n'emportent pas l'adhesion en epidemiologie. Des travaux multiples et concordants sont necessaires pour qu'un lien solide entre un facteur de risque et une pathologie soit etabli. «C'est en lisant dans le Quotidien du Medecin en 2004 un article relatant la remise du prix Epidaure au docteur Alexis Elbaz, pour ses travaux sur la relation entre Parkinson et pesticides, que nous nous sommes sentis confortes», raconte l'avocat. Ces travaux menes en France sur 247 malades ont revele une correlation positive forte entre les pesticides et cette maladie, avec une augmentation du risque en fonction du nombre d'annees d'exposition. Depuis, d'autres etudes ont renforce les certitudes. Ainsi, en juin 2006, l'equipe d'Alberto Ascherio de l'ecole de sante publique de Harvard a conclu, sur 143 325 personnes, que l'exposition aux pesticides augmentait le risque de Parkinson de 70%. Ainsi, selon ce travail publie dans Annals of Neurology, 5% des personnes exposees aux pesticides risqueraient d'avoir un Parkinson, contre 3% pour la population generale. Predisposition genetique Neanmoins, les pesticides a eux seuls sont loin d'expliquer la genese de la maladie. «Il faut etre tres prudent, assure le professeur Yves Agid, chef de service de neurologie, hôpital Pitie-Salpetriere. L'expression d'une maladie est souvent liee a des facteurs genetiques modules par l'environnement. Il est fort probable que les pesticides jouent un rôle chez des personnes deja predisposees genetiquement.» La federation CFE-CGC de la chimie a indique, lundi dernier, redouter que cette decision de reconnaître la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle «ne jette une ombre sur les industries de protection des cultures». Cette federation a decide d'attirer «l'attention des employeurs sur les attitudes preventives a faire adopter aux salaries en cas de manipulation des pesticides».
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vendredi 19 mai 2006
Des polluants dans nos maisons
Ca n'est pas nouveau mais c'est désormais officiel : on peut très bien tomber malade en restant cloîtré chez soi. Des produits polluants, dont le benzène ou le formaldéhyde, des substances cancérigènes, sont présents, de façon massive, dans toutes les habitations. C'est ce que mesure une étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), menée dans le Nord-Pas-de-Calais.
Le formaldéhyde est un produit qu'on trouve dans les colles, vernis à bois, peintures, cosmétiques, moquettes ou produits ménagers. Pas étonnant que cette substance ait été décelée dans la totalité des soixante maisons étudiées. Pour qu'elle soit inoffensive, sa concentration ne devrait pas dépasser les 10 microgrammes par mètre cube. Mais elle atteint partout, en moyenne, 17 microgrammes. Quant au benzène, son usage a beau rester très réglementé, on en trouve dans une habitation sur trois. Les personnes dont le garage jouxte la maison sont les plus exposées, comme celles qui bricolent souvent ou font régulièrement des travaux de peinture.
L'étude de l'Ademe rappelle en outre que les risques d'allergie et de maladies respiratoires sont plus élevés dans les logements exposés aux moisissures et à l'utilisation continue d'un chauffage d'appoint, grand producteur de monoxyde carbone. La solution consiste donc à ouvrir les fenêtres, à ne pas colmater les bouches d'aération ; en bref, à aérer. Car contre les bactéries, le renouvellement de l'air demeure un antidote radical.
Liberation jeudi 18 mai 2006
Retrouvez le MDRGF sur son site: www.mdrgf.org
Le formaldéhyde est un produit qu'on trouve dans les colles, vernis à bois, peintures, cosmétiques, moquettes ou produits ménagers. Pas étonnant que cette substance ait été décelée dans la totalité des soixante maisons étudiées. Pour qu'elle soit inoffensive, sa concentration ne devrait pas dépasser les 10 microgrammes par mètre cube. Mais elle atteint partout, en moyenne, 17 microgrammes. Quant au benzène, son usage a beau rester très réglementé, on en trouve dans une habitation sur trois. Les personnes dont le garage jouxte la maison sont les plus exposées, comme celles qui bricolent souvent ou font régulièrement des travaux de peinture.
L'étude de l'Ademe rappelle en outre que les risques d'allergie et de maladies respiratoires sont plus élevés dans les logements exposés aux moisissures et à l'utilisation continue d'un chauffage d'appoint, grand producteur de monoxyde carbone. La solution consiste donc à ouvrir les fenêtres, à ne pas colmater les bouches d'aération ; en bref, à aérer. Car contre les bactéries, le renouvellement de l'air demeure un antidote radical.
Liberation jeudi 18 mai 2006
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mardi 4 avril 2006
Comment les pesticides rentrent des jardins dans les maisons !
Alors que le printemps s'installe et que de nombreux jardiniers ressortent leur arsenal chimique pour combattre les herbes concurrentes et autres pucerons voici le résumé d'une étude remarquable qui montre que les pesticides utilisés dans les jardins finissent massivement à l'intérieur des maisons où ils contaminent les enfants !
Cette étude réalisée par l’équipe de NISHIOKA (et al., 2001) s'est intéressée à la distribution et à la rémanence de l'herbicide 2,4-D dans des maisons après le traitement du gazon. Il s'agissait pour les scientifiques d'étudier comment le pesticide rentrait dans les maisons dont on avait traité les pelouses et quelle en était l'exposition des résidents, particulièrement les enfants.Résultats : après application extérieure, cet herbicide était détecté dans l'air résidentiel, sur le plancher et sur le mobilier dans toutes les maisons.L'introduction se faisait principalement par le va-et-vient de chiens ( de 60 à 80 % de l'introduction du 2,4-D) et le transport de résidus à l'intérieur via les souliers et les vêtements de l'applicateur et aussi des enfants de la maison. Les tapis, les tables et les tentures contenaient les plus hauts taux en résidus.Avant le traitement, en considérant le scénario d'une exposition maximale d'un enfant, la principale source d'exposition aux résidus de 2,4-D provenait de l'alimentation (66 %) et l'ingestion de résidus dans les poussières était estimée à 30 %. Après le traitement, et selon le même scénario, la part de la contamination non alimentaire était multipliée par 10, la principale source de résidus provenait alors de l'ingestion de résidus dans les poussières (76 %) et la source alimentaire ne représentait plus que 14 %.
Alors, cette année : pulvérisateur ou binette ?
Nishioka MG et coll . Distribution of 2,4-D in air and on surfaces inside residences after lawn applications: comparing exposure estimates from various media for young children. Environ Health Perspect. 2001 Nov;109(11):1185-91.
Téléchargeable à :
http://mdrgf.c.topica.com/maaeFePabpuaPbee6JsbafpL0Q/
site : http://www.mdrgf.org/
Cette étude réalisée par l’équipe de NISHIOKA (et al., 2001) s'est intéressée à la distribution et à la rémanence de l'herbicide 2,4-D dans des maisons après le traitement du gazon. Il s'agissait pour les scientifiques d'étudier comment le pesticide rentrait dans les maisons dont on avait traité les pelouses et quelle en était l'exposition des résidents, particulièrement les enfants.Résultats : après application extérieure, cet herbicide était détecté dans l'air résidentiel, sur le plancher et sur le mobilier dans toutes les maisons.L'introduction se faisait principalement par le va-et-vient de chiens ( de 60 à 80 % de l'introduction du 2,4-D) et le transport de résidus à l'intérieur via les souliers et les vêtements de l'applicateur et aussi des enfants de la maison. Les tapis, les tables et les tentures contenaient les plus hauts taux en résidus.Avant le traitement, en considérant le scénario d'une exposition maximale d'un enfant, la principale source d'exposition aux résidus de 2,4-D provenait de l'alimentation (66 %) et l'ingestion de résidus dans les poussières était estimée à 30 %. Après le traitement, et selon le même scénario, la part de la contamination non alimentaire était multipliée par 10, la principale source de résidus provenait alors de l'ingestion de résidus dans les poussières (76 %) et la source alimentaire ne représentait plus que 14 %.
Alors, cette année : pulvérisateur ou binette ?
Nishioka MG et coll . Distribution of 2,4-D in air and on surfaces inside residences after lawn applications: comparing exposure estimates from various media for young children. Environ Health Perspect. 2001 Nov;109(11):1185-91.
Téléchargeable à :
http://mdrgf.c.topica.com/maaeFePabpuaPbee6JsbafpL0Q/
site : http://www.mdrgf.org/
dimanche 26 mars 2006
Les enfants exposes aux pesticides ont un Q.I plus faible
Les resultats preliminaires d'une etude americaine montrent que des enfants exposes aux pesticides ont un Q.I plus faible.
Ayant remarque un taux de perturbation des capacites d'apprentissage ( dyslexie, deficit d'attention, hyperactivite) superieur a la moyenne chez les enfants des regions agricoles du Nord Dakota , une equipe de chercheurs de l'Universite du Dakota du Nord a decide de chercher de possibles relations entre l'exposition aux pesticides et ces problemes de sante.
Les chercheurs on compare les coefficients intellectuels (Q.I) de populations d'enfants vivants a proximite ou dans des fermes avec ceux d'autres groupes d'enfants a plus d'un mile de toute exploitation agricole. Au total ce sont 128 enfants de 7 a 12 ans qui ont ete testes. A cet age toute exposition a des produits chimiques neurotoxiques peut avoir des consequences importantes sur le developpement du cerveau qui peuvent conduire a des deficits cognitifs et/ou moteurs, selon Patricia Moulton, Professeur assistante a la School of Medicine and Health Sciences Center for Rural Health. Les scientifiques ont aussi recherche la presence eventuelle de residus de 18 pesticides differents, dont le lindane et le 2,4-D ainsi que les niveaux d'acethylcholinesterase, un neurotransmetteur sensible a l'exposition a certains insecticides neurotoxiques.
Les premiers resultats concernant le Q.I viennent d'etre rendus publics par les chercheurs. L'etude montre que les enfants vivants dans ou pres des fermes ont en moyenne un Q.I inferieur de 5 a 7 points par rapport aux autres enfants. Selon Tom Petros, Professeur de psychologie, cette difference est significative.
Les resultats des dosages effectues chez les enfants seront disponibles prochainement et permettront peut etre de mettre en evidence une relation entre l'exposition a certains pesticides particuliers et un deficit des capacites cognitives.
Source : Minnesota Medecine, Fevrier 2006, vol 89
Ayant remarque un taux de perturbation des capacites d'apprentissage ( dyslexie, deficit d'attention, hyperactivite) superieur a la moyenne chez les enfants des regions agricoles du Nord Dakota , une equipe de chercheurs de l'Universite du Dakota du Nord a decide de chercher de possibles relations entre l'exposition aux pesticides et ces problemes de sante.
Les chercheurs on compare les coefficients intellectuels (Q.I) de populations d'enfants vivants a proximite ou dans des fermes avec ceux d'autres groupes d'enfants a plus d'un mile de toute exploitation agricole. Au total ce sont 128 enfants de 7 a 12 ans qui ont ete testes. A cet age toute exposition a des produits chimiques neurotoxiques peut avoir des consequences importantes sur le developpement du cerveau qui peuvent conduire a des deficits cognitifs et/ou moteurs, selon Patricia Moulton, Professeur assistante a la School of Medicine and Health Sciences Center for Rural Health. Les scientifiques ont aussi recherche la presence eventuelle de residus de 18 pesticides differents, dont le lindane et le 2,4-D ainsi que les niveaux d'acethylcholinesterase, un neurotransmetteur sensible a l'exposition a certains insecticides neurotoxiques.
Les premiers resultats concernant le Q.I viennent d'etre rendus publics par les chercheurs. L'etude montre que les enfants vivants dans ou pres des fermes ont en moyenne un Q.I inferieur de 5 a 7 points par rapport aux autres enfants. Selon Tom Petros, Professeur de psychologie, cette difference est significative.
Les resultats des dosages effectues chez les enfants seront disponibles prochainement et permettront peut etre de mettre en evidence une relation entre l'exposition a certains pesticides particuliers et un deficit des capacites cognitives.
Source : Minnesota Medecine, Fevrier 2006, vol 89
jeudi 23 mars 2006
Pesticides et cancers du cerveau
Les soupçons se confirment : l'exposition, professionnelle ou non, à des pesticides favorise la survenue de tumeurs du cerveau.
Le risque serait alors multiplié par deux ou trois, selon une enquête menée en Gironde. «C'est une étude préliminaire mais solide, suffisamment pour mettre en place dès maintenant des mesures de prévention», assure Marcel Goldberg (Inserm). Coordonnateur d'un pôle de recherche sur l'épidémiologie des cancers professionnels, le chercheur présentait hier les premiers résultats de ce programme initié en 2002 (1).
Diagnostic.
Les objectifs sont ambitieux : étudier le rôle des risques professionnels dans la survenue de nombreuses tumeurs (leucémies, cancers de vessie, du sein, du poumon, du cerveau...), mais aussi mettre au point un système pour évaluer rétrospectivement les expositions d'un travailleur à des toxiques, en fonction des métiers qu'il a exercés. En clair, il s'agit d'acquérir des données cruciales pour améliorer la prévention et le diagnostic des cancers liés au travail. Un domaine où la France a accumulé un retard phénoménal.Les estimations font frémir : de 5 à 10 % des cancers seraient d'origine professionnelle, soit 15 000 à 20 000 cas par an, avec presque autant de décès. Dans les vingt ans à venir, l'amiante à elle seule sera responsable de 50 000 à 100 000 tumeurs. Un bilan «inéluctable», insiste Marcel Goldgerg, les expositions à ce toxique ayant déjà eu lieu. Au total, ce sont 2,4 millions de salariés (13,7 %) qui sont exposés régulièrement à des cancérigènes selon Sumer.
Manque de moyens.
Malgré ces risques indéniables, les cancers professionnels restent sous-diagnostiqués, et bien souvent ne sont pas reconnus comme indemnisables. «Les tumeurs du nez et des sinus ont un taux de reconnaissance élevé car ce sont des maladies assez rares et spécifiques. En revanche, moins de 1 % des cancers de vessie sont indemnisés», cite ainsi le Pr Goldberg. Une situation qui s'explique en partie par le manque de moyens («en trente ans de carrière, j'ai passé vingt-sept ans à mendier», ironise l'épidémiologiste ). Mais aussi par la complexité des études. Les cancérigènes les plus puissants tels le nickel ou l'amiante qui multiplient le risque de tumeurs par plus de quarante sont bien identifiés. Mais ceux dont l'impact est moins important, tels les pesticides ou le formaldéhyde (2), sont moins connus. Au départ, les médecins ont été intrigués par le fait que les agriculteurs meurent moins de cancers que la population générale, sauf au niveau du cerveau.
Isabelle Baldi (Bordeaux) a donc comparé 221 adultes vivant en Gironde et atteints d'une tumeur cérébrale à des témoins de même âge et sexe.Cancer et gliome. Le risque de cancer du cerveau apparaît multiplié par 2,58 pour les sujets les plus exposés aux pesticides. Il atteint même 3,21 pour le gliome, une tumeur particulière. De même, les personnes qui traitent leurs plantes d'intérieur avec des pesticides auraient un risque multiplié par 2,6. Cette étude à petite échelle va être étendue à d'autres régions.
(1) Partenariat entre l'Association pour la recherche sur le cancer (Arc) et l'Association pour les accidentés de la vie.
(2) Utilisé notamment comme désinfectant et pour la fabrication des résines. Libération J 23 06 03 MERCI DE FAIRE CONNAITRE CETTE LISTE AUPRES DE VOS CONTACTS. M.D.R.G.F
site : http://www.mdrgf.org/
Le risque serait alors multiplié par deux ou trois, selon une enquête menée en Gironde. «C'est une étude préliminaire mais solide, suffisamment pour mettre en place dès maintenant des mesures de prévention», assure Marcel Goldberg (Inserm). Coordonnateur d'un pôle de recherche sur l'épidémiologie des cancers professionnels, le chercheur présentait hier les premiers résultats de ce programme initié en 2002 (1).
Diagnostic.
Les objectifs sont ambitieux : étudier le rôle des risques professionnels dans la survenue de nombreuses tumeurs (leucémies, cancers de vessie, du sein, du poumon, du cerveau...), mais aussi mettre au point un système pour évaluer rétrospectivement les expositions d'un travailleur à des toxiques, en fonction des métiers qu'il a exercés. En clair, il s'agit d'acquérir des données cruciales pour améliorer la prévention et le diagnostic des cancers liés au travail. Un domaine où la France a accumulé un retard phénoménal.Les estimations font frémir : de 5 à 10 % des cancers seraient d'origine professionnelle, soit 15 000 à 20 000 cas par an, avec presque autant de décès. Dans les vingt ans à venir, l'amiante à elle seule sera responsable de 50 000 à 100 000 tumeurs. Un bilan «inéluctable», insiste Marcel Goldgerg, les expositions à ce toxique ayant déjà eu lieu. Au total, ce sont 2,4 millions de salariés (13,7 %) qui sont exposés régulièrement à des cancérigènes selon Sumer.
Manque de moyens.
Malgré ces risques indéniables, les cancers professionnels restent sous-diagnostiqués, et bien souvent ne sont pas reconnus comme indemnisables. «Les tumeurs du nez et des sinus ont un taux de reconnaissance élevé car ce sont des maladies assez rares et spécifiques. En revanche, moins de 1 % des cancers de vessie sont indemnisés», cite ainsi le Pr Goldberg. Une situation qui s'explique en partie par le manque de moyens («en trente ans de carrière, j'ai passé vingt-sept ans à mendier», ironise l'épidémiologiste ). Mais aussi par la complexité des études. Les cancérigènes les plus puissants tels le nickel ou l'amiante qui multiplient le risque de tumeurs par plus de quarante sont bien identifiés. Mais ceux dont l'impact est moins important, tels les pesticides ou le formaldéhyde (2), sont moins connus. Au départ, les médecins ont été intrigués par le fait que les agriculteurs meurent moins de cancers que la population générale, sauf au niveau du cerveau.
Isabelle Baldi (Bordeaux) a donc comparé 221 adultes vivant en Gironde et atteints d'une tumeur cérébrale à des témoins de même âge et sexe.Cancer et gliome. Le risque de cancer du cerveau apparaît multiplié par 2,58 pour les sujets les plus exposés aux pesticides. Il atteint même 3,21 pour le gliome, une tumeur particulière. De même, les personnes qui traitent leurs plantes d'intérieur avec des pesticides auraient un risque multiplié par 2,6. Cette étude à petite échelle va être étendue à d'autres régions.
(1) Partenariat entre l'Association pour la recherche sur le cancer (Arc) et l'Association pour les accidentés de la vie.
(2) Utilisé notamment comme désinfectant et pour la fabrication des résines. Libération J 23 06 03 MERCI DE FAIRE CONNAITRE CETTE LISTE AUPRES DE VOS CONTACTS. M.D.R.G.F
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Les pesticides responsables de cancers selon une nouvelle étude britannique
Des polluants environnementaux comme les pesticides responsables de cancers selon une nouvelle étude britannique !
Liverpool, 20 mars 2006. Une nouvelle etude realisee a l'universite de Liverpool suggere que des polluants environnementaux comme les pesticides ont une responsabilite dans l'apparition de cancers bien plus importante que ce que l'on pensait auparavant.Cette recherche conduite a l'universite de Liverpool qui vient d'etre publiee montre qu'une exposition a des quantites meme tres faibles de ces polluants peut conduire a un risque accru de développer des cancers, particulièrement chez les jeunes enfants et les jeunes adultes.
Les chercheurs ont systematiquement revus les etudes les plus recentes sur le sujet. Ce travail a ete soutenu par la Societe d'Education et de Prevention du Cancer et conduite par les Professeurs Vyvyan Howardet John Newby, du Departement d'anatomie humaine et biologie cellulaire de l'Universite.
Les chercheurs ont egalement montre que les variations genetiques entre les individus, qui peuvent predisposer certaines personnes au cancer, peuvent interagir avec des contaminants environnementaux et conduire a un risque accru de develloper un cancer.
Le Professeur Howard a declare : « les contaminants environnementaux, en particulier les pesticides de synthese et les organochlores avec des proprietes de perturbation du systeme hormonal, peuvent constituer des facteurs majeurs de declenchement de tumeurs malignes hormono-dependantes. ..on devrait maintenant s’attacher a reduire l'exposition a ces produits chimiques problematiques. »
Ref : JOHN A. NEWBY BSc & C. VYVYAN HOWARD MB, ChB, PhD, FRCPathEnvironmental influences in cancer aetiologyJournal of Nutritional and Environmental Medicine2006, 1 59, PrEview article
Retrouver cet article du Journal of Nutritional &Environmental Medicine :http://www.journalsonline.tandf.co.uk/(5xjjsv55ppkuw145jpqsezmh)/app/home/contribution.asp?referrer=parent&backto=issue,2,2;journal,1,34;linkingpublicationresults,1:100646,1
MERCI DE FAIRE CONNAITRE CETTE LISTE AUPRES DE VOS CONTACTS.
M.D.R.G.FMouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures92 rue de Richelieu, 75002 ParisTel / Fax :01 45 79 07 59Portable : 06 81 64 65 58email : mdrgf@wanadoo.fr
site : http://www.mdrgf.org/
Liverpool, 20 mars 2006. Une nouvelle etude realisee a l'universite de Liverpool suggere que des polluants environnementaux comme les pesticides ont une responsabilite dans l'apparition de cancers bien plus importante que ce que l'on pensait auparavant.Cette recherche conduite a l'universite de Liverpool qui vient d'etre publiee montre qu'une exposition a des quantites meme tres faibles de ces polluants peut conduire a un risque accru de développer des cancers, particulièrement chez les jeunes enfants et les jeunes adultes.
Les chercheurs ont systematiquement revus les etudes les plus recentes sur le sujet. Ce travail a ete soutenu par la Societe d'Education et de Prevention du Cancer et conduite par les Professeurs Vyvyan Howardet John Newby, du Departement d'anatomie humaine et biologie cellulaire de l'Universite.
Les chercheurs ont egalement montre que les variations genetiques entre les individus, qui peuvent predisposer certaines personnes au cancer, peuvent interagir avec des contaminants environnementaux et conduire a un risque accru de develloper un cancer.
Le Professeur Howard a declare : « les contaminants environnementaux, en particulier les pesticides de synthese et les organochlores avec des proprietes de perturbation du systeme hormonal, peuvent constituer des facteurs majeurs de declenchement de tumeurs malignes hormono-dependantes. ..on devrait maintenant s’attacher a reduire l'exposition a ces produits chimiques problematiques. »
Ref : JOHN A. NEWBY BSc & C. VYVYAN HOWARD MB, ChB, PhD, FRCPathEnvironmental influences in cancer aetiologyJournal of Nutritional and Environmental Medicine2006, 1 59, PrEview article
Retrouver cet article du Journal of Nutritional &Environmental Medicine :http://www.journalsonline.tandf.co.uk/(5xjjsv55ppkuw145jpqsezmh)/app/home/contribution.asp?referrer=parent&backto=issue,2,2;journal,1,34;linkingpublicationresults,1:100646,1
MERCI DE FAIRE CONNAITRE CETTE LISTE AUPRES DE VOS CONTACTS.
M.D.R.G.FMouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures92 rue de Richelieu, 75002 ParisTel / Fax :01 45 79 07 59Portable : 06 81 64 65 58email : mdrgf@wanadoo.fr
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samedi 18 mars 2006
Six fois moins de résidus de pesticides chez les tout-petits qui mangent bio.
Les enfants de 2 à 4 ans nourris d'aliments biologiques ont des concentrations de résidus de pesticides six fois moins élevées que ceux qui mangent les produits de l'agriculture industrielle. C'est ce que révèle une petite étude récente qui s'est intéressée à la bioaccumulation des pesticides organophosphorés, une catégorie d'insecticides qui affectent le système nerveux.
Pour les besoins de l'étude, deux groupes d'enfants ont été constitués : 18 enfants ayant une alimentation biologique et 21 enfants ayant une alimentation habituelle. Les chercheurs ont limité leur enquête aux enfants de 2 à 4 ans, car selon leurs prémisses, il s'agit du groupe d'âge le plus à risque : ces enfants mangent de grandes quantités de nourriture proportionnellement à leur masse corporelle et ils ingèrent les aliments ayant la plus grande concentration de résidus de pesticides (tels les légumes et les fruits).
Les chercheurs ont ensuite demandé aux parents de noter pendant trois jours tous les aliments consommés par les enfants. Une journée plus tard, les chercheurs ont procédé à un prélèvement d'urine. Cinq types de pesticides, fréquemment pulvérisés sur les cultures, étaient recherchés (malathion, azinphos-méthyl, parathion, oxydemeton-méthyl, phosmet) et ont été trouvés à de fortes concentrations chez les enfants qui n'avaient pas mangé bio.
À la suite de l'analyse des résultats, les chercheurs ont conclu qu'une alimentation comprenant des fruits et des légumes biologiques peut réduire considérablement le taux d'exposition aux pesticides, en deçà même des valeurs limites fixées par l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA).
Cynthia L. Curl, Richard A. Fenske, Kai Elgethun. Organophosphorus pesticide exposure of urban and suburban pre-school children with organic and conventional diets. Environ Health Perspect October 13 2002.
Téléchargeable sur :
http://ehpnet1.niehs.nih.gov/docs/2003/5754/abstract.pdf
Pour les besoins de l'étude, deux groupes d'enfants ont été constitués : 18 enfants ayant une alimentation biologique et 21 enfants ayant une alimentation habituelle. Les chercheurs ont limité leur enquête aux enfants de 2 à 4 ans, car selon leurs prémisses, il s'agit du groupe d'âge le plus à risque : ces enfants mangent de grandes quantités de nourriture proportionnellement à leur masse corporelle et ils ingèrent les aliments ayant la plus grande concentration de résidus de pesticides (tels les légumes et les fruits).
Les chercheurs ont ensuite demandé aux parents de noter pendant trois jours tous les aliments consommés par les enfants. Une journée plus tard, les chercheurs ont procédé à un prélèvement d'urine. Cinq types de pesticides, fréquemment pulvérisés sur les cultures, étaient recherchés (malathion, azinphos-méthyl, parathion, oxydemeton-méthyl, phosmet) et ont été trouvés à de fortes concentrations chez les enfants qui n'avaient pas mangé bio.
À la suite de l'analyse des résultats, les chercheurs ont conclu qu'une alimentation comprenant des fruits et des légumes biologiques peut réduire considérablement le taux d'exposition aux pesticides, en deçà même des valeurs limites fixées par l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA).
Cynthia L. Curl, Richard A. Fenske, Kai Elgethun. Organophosphorus pesticide exposure of urban and suburban pre-school children with organic and conventional diets. Environ Health Perspect October 13 2002.
Téléchargeable sur :
http://ehpnet1.niehs.nih.gov/docs/2003/5754/abstract.pdf
Les enfants plus sensibles aux pesticides !
A l’heure ou l’UIPP continue à faire la promotion des pesticides en France, les études qui montrent la vulnérabilité des foetus et des enfants aux pesticides s’accumulent. En voici deux :
- Une étude épidémiologique publiée dans le numéro de mars de la revue Pediatrics montre que les enfants équatoriens étudiés dont les mères ont été exposées aux pesticides pendant leur grossesse ont une tension artérielle plus élevée et une capacité à recopier des figures géométriques amoindrie. L’étude conclut que l’exposition prénatale aux pesticides peut causer des dommages neurologiques durables. La recherche était menée par une équipe conduite par Philippe Grandjean , professeur au département de santé environnementale de la Harvard School of Public Health ", et était soutenue par le Danish Medical Research Council. Le professeur Grandjean a déclaré que : « Ces résultats suggère qu’une plus grande attention devrait être portée à la protection du cerveau en développement et qu’une plus grande marge de sécurité devrait être mise en place pour protéger les foetus et les enfants des expositions aux toxiques »
source : PEDIATRICS Vol. 117 No. 3 March 2006, pp. e546-e556
Résumé en anglais consultable à :
http://pediatrics.aappublications.org/cgi/content/abstract/117/3/e546
- Une recherche conduite par le professeur Brenda Eskenazi ,University of California, Berkeley, montre que les nouveaux nés peuvent être de 65 à 164 fois plus sensibles à certains pesticides comme le chlorpyrifos ou le diazinon que les adultes . Ils avaient en moyenne de 65 à 164 fois moins de PNO1 (une enzyme permettant de détoxifier les organophosphorés) que la moyenne de leurs mères. La nouvelle étude a été publiée dans le journal scientifique Pharmacogenetics and Genomics en mars 2006. Cet étude met en évidence la nécessité de mettre en place des facteurs de précaution élevés dans toutes les démarches d’évaluation du risque touchant le foeus ou le jeune enfant, ce qui n’est pas le cas actuellement. Elle révèle surtout l’urgence de réduire l’exposition des enfants aux pesticides en privilégiant une alimentation à base de produits issus de l’agriculture biologique, qui ne contient pas de résidus de pesticides de synthèse.
Source : Furlong, Clement E., Nina Holland, Rebecca J. Richter, Asa Bradman, Alan Ho and Brenda Eskenazi. 2006. "PON1 status of farmworker mothers and children as a predictor of organophosphate sensitivity," Pharmacogenetics and Genomics 16:183-190.
- Une étude épidémiologique publiée dans le numéro de mars de la revue Pediatrics montre que les enfants équatoriens étudiés dont les mères ont été exposées aux pesticides pendant leur grossesse ont une tension artérielle plus élevée et une capacité à recopier des figures géométriques amoindrie. L’étude conclut que l’exposition prénatale aux pesticides peut causer des dommages neurologiques durables. La recherche était menée par une équipe conduite par Philippe Grandjean , professeur au département de santé environnementale de la Harvard School of Public Health ", et était soutenue par le Danish Medical Research Council. Le professeur Grandjean a déclaré que : « Ces résultats suggère qu’une plus grande attention devrait être portée à la protection du cerveau en développement et qu’une plus grande marge de sécurité devrait être mise en place pour protéger les foetus et les enfants des expositions aux toxiques »
source : PEDIATRICS Vol. 117 No. 3 March 2006, pp. e546-e556
Résumé en anglais consultable à :
http://pediatrics.aappublications.org/cgi/content/abstract/117/3/e546
- Une recherche conduite par le professeur Brenda Eskenazi ,University of California, Berkeley, montre que les nouveaux nés peuvent être de 65 à 164 fois plus sensibles à certains pesticides comme le chlorpyrifos ou le diazinon que les adultes . Ils avaient en moyenne de 65 à 164 fois moins de PNO1 (une enzyme permettant de détoxifier les organophosphorés) que la moyenne de leurs mères. La nouvelle étude a été publiée dans le journal scientifique Pharmacogenetics and Genomics en mars 2006. Cet étude met en évidence la nécessité de mettre en place des facteurs de précaution élevés dans toutes les démarches d’évaluation du risque touchant le foeus ou le jeune enfant, ce qui n’est pas le cas actuellement. Elle révèle surtout l’urgence de réduire l’exposition des enfants aux pesticides en privilégiant une alimentation à base de produits issus de l’agriculture biologique, qui ne contient pas de résidus de pesticides de synthèse.
Source : Furlong, Clement E., Nina Holland, Rebecca J. Richter, Asa Bradman, Alan Ho and Brenda Eskenazi. 2006. "PON1 status of farmworker mothers and children as a predictor of organophosphate sensitivity," Pharmacogenetics and Genomics 16:183-190.
Insecticides ménagers et leucémie chez l'enfant
Une étude de l’INSERM publiée le 17 01 06 dans le journal scientifique Occupational and Environmental Medicine montre que les enfants fréquemment exposés à des insecticides ménagers utilisés sur les plantes, les parterres ou dans les shampoings anti-poux courent un risque de développer une leucémie infantile deux fois plus important que les autres. L’exposition à des insecticides et des fongicides conduit à un risque encore supérieur ( plus du double). Les auteurs, conduits par Florence Menegaux considèrent que les résultats sont significatifs et que des actions préventives devraient être entreprises.
Source : The Times January 17, 2006
http://www.timesonline.co.uk/article/0,,13509-1988878,00.html
http://back.journaldelenvironnement.net/uploadpool/documents_GBR/article_pesticide_U754.pdf
Retrouvez le MDRGF sur son site internet : WWW.MDRGF.ORG
Source : The Times January 17, 2006
http://www.timesonline.co.uk/article/0,,13509-1988878,00.html
http://back.journaldelenvironnement.net/uploadpool/documents_GBR/article_pesticide_U754.pdf
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Baisse de la fertilité: les pesticides mis en cause
Des chercheurs d'Harvard ont pour la première fois lier l'exposition de certains insecticides avec une baisse de la fertilité des hommes exposés à de faibles doses.
par Claire Avignon, JDLE
Des chercheurs d'Harvard ont pour la première fois lier l'exposition de certains insecticides avec une baisse de la fertilité des hommes exposés à de faibles doses.Dans un article paru dans le numéro de janvier de la revue scientifique Epidemiology, des chercheurs de l'école de santé publique de l'université de Harvard montrent que des hommes exposés à certains insecticides voient leur taux de testostérone diminuer. Les molécules en cause sont le TCPY (1), un métabolite (2) du chlorpyriphos et du chlorpyriphos-méthyl, et le 1-naphtol, un métabolite du carbaryl et du naphtalène. Tous ces insecticides ont subi une restriction de commercialisation, tant par l'Union européenne que par les Etats-Unis, du fait de leur toxicité pour la santé humaine et de leur dangerosité pour l'environnement. Cependant, son impact sanitaire risque de continuer car les agriculteurs et les jardiniers stockent ces insecticides chez eux. Par ailleurs, des études montrent que des traces de chlorpyriphos sont régulièrement trouvées dans de nombreux fruits et légumes. Ainsi, un rapport américain (3) de 1999-2000 a détecté du TPCY dans l'urine de 90% des hommes américains, et du 1-naphtol dans 75% des échantillons. «Les expositions à quelques pesticides largement répandus sont en fait omniprésentes dans les populations qu'elles les aient ou non utilisées», estime John Meeker, auteur principal de l'article.
C'est pourquoi son équipe s'est penchée sur les effets sanitaires d'une exposition faible aux pesticides. Cet article est l'un des premiers résultats importants portant sur les effets reprotoxiques des produits phytopharmaceutiques. Les chercheurs de Harvard ont compilé les données provenant de 268 hommes qui se sont présentés à une clinique d'infertilité du Massachusetts entre 2000 et 2003. Les analyses ont associé une hausse du taux de TCPY avec une baisse du taux de testostérone. Cette relation inverse a également été trouvée dans le cas du 1-naphtol. Or, les taux des métabolites des insecticides sont comparables à ceux trouvés dans le rapport américain de 1999-2000 sur la population masculine américaine.
«Parce que l'exposition est diffuse, si nos résultats se confirment, il pourrait y avoir un déclin statistique du taux de testostérone parmi toute la population masculine, ce qui peut potentiellement conduire à augmenter le nombre d'hommes infertiles», explique John Meeker. Bien sûr, rappelle le scientifique, d'autres facteurs de risque sont en cause pour expliquer les problèmes de fertilité, qu'il s'agisse de l'âge, du passé médical des hommes, etc. Pour confirmer ces résultats, l'équipe devrait bientôt procéder à une nouvelle étude, cette fois-ci uniquement sur les travailleurs exposés.
(1) 3,5,6-trichloro-2-pyridinol
(2) Les métabolites sont les produits de la transformation d'une substance dans l'organisme
(3) Etude du National health and nutrition examination survey (NHANES) appelée Second national report on human exposure to environmental chemicals
Exposure to Nonpersistent Insecticides and Male Reproductive Hormones.
Epidemiology. 17(1):61-68, January 2006.
Meeker, John D. *; Ryan, Louise +; Barr, Dana B. ++; Hauser, Russ *
étude complète accessible à l'adresse : http://www.epidem.com/pt/re/epidemiology/abstract.00001648-200601000-00012.htm;jsessionid=DG2Wqld9Ht4K8yNGoq5kkooV1JIiCJdmRN0xG3ke2F2P1Kl8JpDl!848925979!-949856144!9001!-1
par Claire Avignon, JDLE
Des chercheurs d'Harvard ont pour la première fois lier l'exposition de certains insecticides avec une baisse de la fertilité des hommes exposés à de faibles doses.Dans un article paru dans le numéro de janvier de la revue scientifique Epidemiology, des chercheurs de l'école de santé publique de l'université de Harvard montrent que des hommes exposés à certains insecticides voient leur taux de testostérone diminuer. Les molécules en cause sont le TCPY (1), un métabolite (2) du chlorpyriphos et du chlorpyriphos-méthyl, et le 1-naphtol, un métabolite du carbaryl et du naphtalène. Tous ces insecticides ont subi une restriction de commercialisation, tant par l'Union européenne que par les Etats-Unis, du fait de leur toxicité pour la santé humaine et de leur dangerosité pour l'environnement. Cependant, son impact sanitaire risque de continuer car les agriculteurs et les jardiniers stockent ces insecticides chez eux. Par ailleurs, des études montrent que des traces de chlorpyriphos sont régulièrement trouvées dans de nombreux fruits et légumes. Ainsi, un rapport américain (3) de 1999-2000 a détecté du TPCY dans l'urine de 90% des hommes américains, et du 1-naphtol dans 75% des échantillons. «Les expositions à quelques pesticides largement répandus sont en fait omniprésentes dans les populations qu'elles les aient ou non utilisées», estime John Meeker, auteur principal de l'article.
C'est pourquoi son équipe s'est penchée sur les effets sanitaires d'une exposition faible aux pesticides. Cet article est l'un des premiers résultats importants portant sur les effets reprotoxiques des produits phytopharmaceutiques. Les chercheurs de Harvard ont compilé les données provenant de 268 hommes qui se sont présentés à une clinique d'infertilité du Massachusetts entre 2000 et 2003. Les analyses ont associé une hausse du taux de TCPY avec une baisse du taux de testostérone. Cette relation inverse a également été trouvée dans le cas du 1-naphtol. Or, les taux des métabolites des insecticides sont comparables à ceux trouvés dans le rapport américain de 1999-2000 sur la population masculine américaine.
«Parce que l'exposition est diffuse, si nos résultats se confirment, il pourrait y avoir un déclin statistique du taux de testostérone parmi toute la population masculine, ce qui peut potentiellement conduire à augmenter le nombre d'hommes infertiles», explique John Meeker. Bien sûr, rappelle le scientifique, d'autres facteurs de risque sont en cause pour expliquer les problèmes de fertilité, qu'il s'agisse de l'âge, du passé médical des hommes, etc. Pour confirmer ces résultats, l'équipe devrait bientôt procéder à une nouvelle étude, cette fois-ci uniquement sur les travailleurs exposés.
(1) 3,5,6-trichloro-2-pyridinol
(2) Les métabolites sont les produits de la transformation d'une substance dans l'organisme
(3) Etude du National health and nutrition examination survey (NHANES) appelée Second national report on human exposure to environmental chemicals
Exposure to Nonpersistent Insecticides and Male Reproductive Hormones.
Epidemiology. 17(1):61-68, January 2006.
Meeker, John D. *; Ryan, Louise +; Barr, Dana B. ++; Hauser, Russ *
étude complète accessible à l'adresse : http://www.epidem.com/pt/re/epidemiology/abstract.00001648-200601000-00012.htm;jsessionid=DG2Wqld9Ht4K8yNGoq5kkooV1JIiCJdmRN0xG3ke2F2P1Kl8JpDl!848925979!-949856144!9001!-1
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