lundi 21 novembre 2005

Australie: OGM abandonné suite à des maladies chez les souris

SYDNEY - Une expérience australienne sur les OGM, les organismes génétiquement modifiés, a dû être interrompue après dix ans de recherche. Les mulots qui se nourrissaient de petits pois résistants aux insectes ont développé des maladies des poumons.
Les résultats de la recherche ont été publiés cette semaine dans le "Journal of Agricultural and Food Chemistry". Ils expliquent que la maladie dont souffrent les cobayes proviendrait d'une modification structurelle de la protéine introduite dans le petit pois pour les rendre résistants aux larves.

"La réaction des souris à la protéine pourrait préfigurer des atteintes à la santé humaine", a expliqué à la chaîne de télévision ABC Thomas Higgins, chercheur au CSIRO, le plus grand organisme de recherche publique du pays.
L'institut souhaitait protéger les plantations de pois contre un insecte ravageur, le Bruchus pisorum. Contrairement aux petits pois, les haricots ne sont pas affectés par cet insecte. Aussi les chercheurs ont-ils utilisé un gêne de ce légume pour améliorer la résistance au bruchum pisorum des pois. Au terme de l'expérience, ces derniers montraient une résistance de 100 %.
Parallèlement à la dissémination en plein champ, une étude de risques, portant notamment sur l'alimentation des souris, a été menée. Les cobayes nourris avec des haricots ou des pois non génétiquement modifiés n'ont pas montré de réaction immunitaire.
En revanche, les animaux dont l'alimentation consistait en pois génétiquement modifiés ont développé une inflammation des poumons et une augmentation des anticorps dans le sérum sanguin. Selon le CSIRO, la réaction s'explique par le processus de transformation que subit le gêne de haricot pour rendre le pois insensible aux insectes.
l'Express

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samedi 12 novembre 2005

le Canada : une nation toxique

Un Rapport extraordinaire en français sur la pollution chez les Canadiens
Un cocktail de produits chimiques toxiques a été détecté dans chacune des personnes dont les prélèvements ont été testés dans le cadre d'une étude pancanadienne sur la présence de la pollution chez l'être humain réalisée par l'organisation Défense environnementale. Une nation toxique: rapport sur la pollution chez les Canadiens confirme que, peu importe le lieu de résidence, l'âge ou la profession, les citoyens canadiens portent en eux des niveaux mesurables de produits chimiques pouvant causer le cancer, des problèmes respiratoires, une perturbation du système endocrinien, et être néfastes pour les systèmes neurologique et reproducteur. Des études menées aux États-Unis et en Europe ont démontré que des personnes de toutes les couches de la société sont contaminées par un mélange de produits chimiques toxiques, mais l'information équivalente pour le Canada demeurait jusqu'ici limitée. Notre étude est la première au Canada à vérifier la présence d'une vaste gamme de produits chimiques chez les Canadiennes et les Canadiens de toutes les régions du pays. Dans le cadre de l'étude Une nation toxique, Défense environnementale a vérifié, chez 11 personnes provenant de toutes les régions du Canada, quels polluants on retrouve chez les Canadiennes et les Canadiens. L'analyse, faite à partir d'échantillons de sang et d'urine, visait à détecter la présence de 88 produits chimiques rejetés par les processus industriels et agricoles, ainsi que par les produits de consommation lors de leur utilisation et du contact avec ceux-ci. Les produits chimiques visés étaient les métaux lourds, les polybromodiphényléthers (PBDÉ), les diphényles polychlorés (BPC), le sulfonate de perfluorooctane (SPFO), les pesticides organochlorés, les métabolites d'insecticides organophosphorés, ainsi que les composés organiques volatiles (COV) et semi-volatiles. Une grande partie des produits chimiques que nous avons ciblés sont rejetés par l'industrie canadienne. En 2003, les industries canadiennes étaient responsables à elles seules du rejet de 4,1 milliards de kilogrammes, comprenant des millions de kilogrammes de produits chimiques tels des cancérogènes, des modulateurs endocriniens, des toxines respiratoires et des agents toxiques pour la reproduction et le développement.
Principales constatations
·Les tests en laboratoire ont permis de détecter chez les 11 volontaires 60 des 88 produits chimiques ciblés, dont 18 métaux lourds, cinq PBDÉ, 14 BPC, un produit chimique perfluoré, 10 pesticides organochlorés, cinq métabolites d'insecticides organophosphorés, et sept COV.·On a détecté en moyenne 44 produits chimiques chez chaque volontaire, dont 41 cancérogènes, 27 dérégulateurs endocriniens, 21 toxines respiratoires et 53 agents toxiques pour la fécondité et le développement.
téléchargez le rapport complet en français (48 pages) en clickant sur le lien ci dessous :
http://www.environmentaldefence.ca/toxicnation/report/Toxic%20Nation%20Report_French_110705.pdf

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jeudi 10 novembre 2005

les poissons changent de sexe dans le lac leman

Les truites changent de sexe : Les effets des micropolluants? Léman Si la qualité des eaux ne cesse de s’améliorer, les spécialistes lancent une alerte au cocktail pesticides-médicaments.
fridolin wichser (24heures)Publié le 11 novembre 2005
La présence dans nos eaux de nouveaux micropolluants inquiète la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL): nul ne sait comment ces molécules créées par l'industrie chimique et pharmaceutique réagiront dans le milieu ambiant.
«La qualité des eaux s'améliore, mais, dans nos rivières, des poissons changent de sexe ou attrapent des maladies graves. Il y a de fortes présomptions que ce cocktail chimique y est pour quelque chose. Or il faut comprendre d'abord la nature du problème avant de pouvoir le résoudre», résume Robert Cramer. Le conseiller d'Etat genevois participait hier à la 44e session annuelle de la CIPEL. Il s'agissait de tirer le bilan à mi-parcours du plan d'action 2001-2010 en faveur du lac, du Rhône et de ses affluents. Bilan globalement positif: la majorité des objectifs sera atteinte.
Mais cet optimisme est tempéré par un «problème émergent» de taille: les micropolluants. Il y a un an, les nouveaux moyens d'analyse du Service genevois de protection de la consommation ont permis de constater la présence dans le lac d'une trentaine de pesticides. Les deux principaux provenaient des usines chimiques valaisannes: Syngenta, à Monthey, et Lonza, à Viège. Des mesures ont été prises et la concentration n'a jamais atteint la norme légale, plaident les deux firmes. Certes, «mais ces produits ont tendance à s'accumuler alors qu'ils sont censés être biodégradables. Connue en laboratoire et à température ambiante, leur réaction ne l'est pas dans les eaux sombres et froides du lac», s'inquiète Marc Bernard, du Service valaisan de la protection de l'environnement.
On trouve également dans l'eau du lac différents résidus médicamenteux, notamment deux antibiotiques et un antiépileptique, ajoute la CIPEL. Qui s'est dotée d'un groupe de travail ad hoc .
Degré de danger inconnu
Pour Willy Geiger, sous-directeur de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage, «évaluer les conséquences à long terme de ces molécules constitue un des grands défis mondiaux. Les études de base font défaut, le degré de danger est inconnu. Ces cocktails ont certainement un effet de synergie, mais lequel?»
Quant aux truites «transsexuelles», elles n'ont pour l'heure été trouvées qu'en rivière, à l'aval de stations d'épuration. «Les oestrogènes de la pilule ou d'autres médicaments ne sont pas forcément en cause: des substances similaires sont utilisées dans la chimie: pour des détergents, des plastiques ou des parfums.»

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