lundi 24 septembre 2007

Le rapport Cancer des Académies de Médecine et des Sciences, et du CIRC: : un document qui occulte la relation environnement -santé !

Le rapport Cancer des Académies de Médecine et des Sciences, et du Centre International de recherche contre le Cancer (CIRC) : un document qui occulte la relation environnement -santé !Paris le 14 septembre 2007 : Un Comité composé de membres du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), des Académies nationales des sciences et de médecine et de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer a rendu public, jeudi 13 septembre, un nouveau rapport sur le cancer et ses causes. Ce rapport fait porter une très grande responsabilité aux facteurs de risque individuels ( alcoolisme, tabagisme, sédentarité…) et minimise outrageusement les causes environnementales de la maladie, qui ne seraient responsables que de 0,5% des cas de cancer !

« L’Alliance pour la Planète s’insurge contre cette sous estimation des causes environnementales des cancers. Malgré les affirmations du CIRC l'épidémie de cancer est là et elle est vécue dramatiquement par la population. Le cancer touche aujourd’hui 1 homme sur 2 et une femme sur 3 et il n’y a pas d’autres solutions pour arrêter cette épidémie que d’éliminer de notre environnement les facteurs de risque cancérogènes. Ce sont ces mesures de préventions que l’Alliance pour la Planète défendra avec force dans le cadre du Grenelle de l’Environnement » s’indigne François Veillerette, Président du MDRGF et coordinateur groupe de travail ‘Santé Environnement’ de l’Alliance pour la Planète.

Un rapport partial et partiel. Ce rapport est d’avantage un rapport de propagande qu’un rapport scientifique car : - il repose sur des études épidémiologiques sélectionnées. Oser affirmer que l'incinération n'a pas d'effet cancérogène alors que 2 études épidémiologiques sur 3 concluent à un lien est une malhonnêteté scientifique. Nier un lien entre pesticides et cancer procède de la même logique alors que des pesticides et non des moindres comme l’atrazine sont classés cancérogènes et ont été interdits à ce titre. Comment un rapport signé par le CIRC peut-il ne pas tenir compte d’une étude émanant de ses propres équipes, celle de Stellarova en 2004 montrant que les cancers de l'enfant et de l’adolescent progressent respectivement de 1% et 1,5 % par an en Europe depuis 30 ans. Cette progression, par principe, ne peut être un effet du vieillissement ou un effet du tabagisme et de l’alcoolisme. De fait, le facteur environnemental le plus mis en évidence est celui des pesticides.- le rapport ne tient pas compte des études sur les registres de jumeaux nordiques montrant que 2 cancers sur 3 sont liés à l’environnement au sens global du terme.- quant au tabagisme et à l’alcoolisme, ils sont en diminution régulière depuis 30 ans pour le premier et 60 ans pour le second, ce qui se traduit par une diminution des cancers qui leur sont associés (cancer du poumon et cancer de l’œsophage chez l’homme). Comment peut-on expliquer un croissance des cancers par des facteurs d’environnement décroissants ?- le rapport ne tient que très peu compte des études toxicologiques chez l’animal au point même que le mot « perturbateurs endocriniens » n’est pas employé une seule fois.....

Il n’est pas sérieux aujourd’hui de ne même pas discuter cette hypothèse formulée depuis une dizaine d’années, alors que des milliers de publications la valident et qu’elle explique vraisemblablement pourquoi les cancers qui progressent le plus (sein, prostate, testicule) sont des cancers hormonodépendants.

« La mise en place d’une Haute Autorité de l’expertise, également demandée par l’Alliance, permettrait de critiquer ce type de rapport biaisé et permettrait à toutes les opinions de s’exprimer sur un sujet comme celui-ci, y compris celles des experts et des lanceurs d’alertes qui, nombreux, dénoncent le lien entre la dégradation de notre environnement et les épidémies de pathologies constatées actuellement comme les cancers, certaines maladies neurodégénératives ou autres troubles de la reproduction et de développement. » ajoute François Veillerrette.

>>> Toutes les mesures de l’Alliance sur Santé-Environnement

jeudi 13 septembre 2007

Pesticides génotoxiques : du nouveau

Le fonctionnement génétoxique d'un organosphosphate largemment utilisé dans les pesticides établie par une jeune chercheuse slovène

La jeune chercheuse Irena Hreljac travaille au sein du Département pour la toxicologie génétique et la biologie du cancer à l'Institut national de biologie à Ljubljana. Récemment, elle a obtenu le troisième prix à la 5ème conférence internationale sur les mutagènes environnementaux dans la population humaine (5th International Conference in Environmental Mutagens in Human Populations) pour sa présentation intitulée " Fonctionnement co-génotoxique du parathion méthyl et du benzopyrène".Irena Hreljac a montré au cours de cette conférence qui a eu lieu en Turquie comment l'organophosphate parathion méthyl provoque des mutations dans les bactéries et des endommagements de l'ADN dans les cellules humaines et augmente le fonctionnement génotoxique d'un des agents cancérogènes le plus répandus, le benzopyrène.En outre, l'analyse génétique de cellules qui ont été exposées au parathion méthyl lui a permis d'établir une hypothèse sur le mécanisme de fonctionnement génotoxique et co-génotoxique de parathion méthyl. Elle s'est concentrée plus particulièrement sur l'influence des pesticides organophosphates sur les cellules non nerveuses. Ces nouvelles recherches épidémiologiques ont donc montré une liaison entre l'exposition aux organophosphates et certaines formes de cancer.Durant ses recherches, Irena Hreljac a ajouté aux cultures de cellules différentes concentrations de combinaisons de pesticides organophosphates. Cette recherche ,qui n'est pas encore achevée, a permis de conclure que les organophosphates, qui eux-mêmes ne sont pas mutagènes, provoquent une génotoxicité et les endommagements de l'ADN lorsqu'ils sont liés avec le benzopyrène.
source : http://mdrgf.c.topica.com/maahI9uabA13obIDu65eafpL0Q/

lundi 3 septembre 2007

Pesticides et autisme

Les Femmes exposées pendant leur grossesse à certains pesticides ont plus de risques d'avoir un enfant autiste

Une équipe de scientifiques californiens de l’ Institut de santé publique d’Oakland, du Département des services de santé de Californie de Richmond et de l’Ecole de santé publique de l’Université de Berkeley ont cherché à savoir si l’exposition environnementale de femmes enceintes à des pesticides utilisés dans des zones agricoles proches ( moins de 500 m) pendant les premières semaines de grossesse pouvait augmenter le risque pour les enfants à naître de développer des pathologies comme l’autisme.Les résultats de cette étude sont des plus intéressants. En effet, pour les femmes les plus exposées par leur environnement à des pesticides organochlorés comme le dicofol et l’endosulfan pendant le début de leur grossesse, les scientifiques ont mis en évidence un risque de donner naissance à des enfants autistes 6 fois plus important que pour les femmes ne vivant pas près des zones agricoles. L’étude montre que le risque augmente en fonction des quantités de pesticides utilisées et de la proximité de la zone d’habitation des zones d’utilisation des pesticides.Cette étude montre également que la période d’exposition du fœtus est fondamentale, le risque étant maximal pendant les semaines 1 à 8 de la grossesse (période de développement du système nerveux du fœtus).Pour en savoir plus : Maternal Residence Near Agricultural Pesticide Applications and Autism Spectrum Disorders Among Children in the California Central Valley Eric M. Roberts, Paul B. English, Judith K. Grether, Gayle C. Windham, Lucia Somberg, and Craig WolffEnvironmental Health Perspectives. Juillet 2007.Etude disponible sur notre site :http://mdrgf.c.topica.com/maahEZPabAVe4bIDu65eafpL0Q/