jeudi 30 octobre 2003

175 enquêtes menées dans le monde entier concernant la qualité des produits bios

175 enquêtes menées dans le monde entier concernant la qualité des produits alimentaires biologiques.

Une étude comparative de grande envergure portant sur les aliments biologiques et conventionnels confirme ce que le consommateur pensait depuis longtemps déjà: "les aliments bio peuvent avoir une influence positive sur la nourriture saine". C’est ce que déclarent les auteurs Alberta Velimirov de l’institut Ludwig-Boltzmann et le chercheur Werner Müller. "Une nourriture saine" signifie non seulement un meilleur approvisionnement en substances bio-actives mais également une réduction du risque lié à la présence de résidus biocides, de nitrates, d’additifs alimentaires et d’OGM. Une nourriture bio renforce le système immunitaire. L’enquête est rédigée en allemand et peut se lire sur Internet.
www.bio-ernte.at
Si jamais quelqu'un avait les compétences et le courage de traduire ça en français, ça serait extraordinaire ! Nous pourrions le diffuser pour faire la promotion de l'agriculture biologique dans notre pays.


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vendredi 24 octobre 2003

Raport final sur le Gaucho par le comité scientifique et Technique

Le 18 septembre dernier le rapport final sur l’évaluation des conséquences du Gaucho sur les abeilles a été publié dans la quasi indifférence. Suite aux dégâts importants subits par les ruchers français, le Ministère de l’Agriculture avait décidé en 1999 de suspendre l’utilisation du Gaucho® sur les semences de Tournesol. Il avait également créé un Comité Scientifique et Technique chargé de piloter une étude multifactorielle des troubles des abeilles. C’est ce comité qui vient de publier ce rapport (1) qui s’attache à étudier le rôle du Gaucho et de son principe actif l’imidaclopride dans les troubles observés chez les abeilles .
Les conclusions de ce rapport sont sans appel et précisent que :

«- …l’enrobage des semences de tournesol Gaucho® conduit à un risque significatif pour les abeilles de différents âges (à l’exception des butineuses lorsqu’elles ingèrent du pollen lors de la confection de pelotes).
- En ce qui concerne l’enrobage Gaucho® de semences de maïs, le rapport entre les concentrations d’exposition auxquelles sont soumises les abeilles et les concentrations sans effets s’avère, comme pour le tournesol, préoccupant dans le cadre de la consommation de pollen par les nourrices…»

Le rapport répond donc parfaitement à la question posée initialement en exposant très clairement que l’utilisation du Gaucho® conduit à un risque significatif pour les abeilles.
Pourtant les industriels mis en cause ont réussi à détourner l’attention de la majorité des médias en prétendant qu’il ne s’agirait là que d’un rapport d’étape, qu’il existerait encore beaucoup d’incertitudes… ce qui est faux puisque ce rapport est clairement libellé : « rapport final ». De plus, la conclusion du rapport ne parle pas de réaliser d’autres études sur le Gaucho®, mais ne préconise que de rechercher les « autres facteurs (qui) peuvent contribuer à l’affaiblissement des abeilles…», et notamment de « réaliser une évaluation des risques du même type que celle effectuée pour l’imidaclopride pour le fipronil. » !

Au-delà de cette affaire Gaucho, ce sont en fait toutes les procédures d’homologation des pesticides et leur mise en œuvre qui sont en cause.
(à suivre)
François VEILLERETTE
note :
(1) : « Imidaclopride utilisé en enrobage de semences ( Gaucho®) et troubles des abeilles. Rapport final. » 18/09/03.

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dimanche 14 septembre 2003

OGM Les dangers de la culture en plein champs

Leur culture en plein champ présente des risques de contamination non maîtrisés.
Du danger des OGM médicaux


Par Jacques TESTART et Frédéric PRAT et Thierry RAFFIN
Libération, vendredi 12 septembre 2003

Jacques Testart est biologiste, Frédéric Prat, agronome, et
Thierry Raffin, sociologue. Ils sont membres d'Inf'OGM.


Les anti-OGM étaient déjà obscurantistes (malgré leurs diplômes supérieurs à la moyenne), les voilà devenus sadiques puisqu'ils s'attaquent à des plantes-médicaments, d'autant que ces médicaments étaient surtout destinés à des enfants. Dans la nuit du 15 août, près d'Issoire (Puy-de-Dôme), étaient fauchés 3 000 m2 de maïs rendu transgénique pour produire une enzyme, une lipase gastrique de chien, capable de soulager les désordres digestifs des malades atteints de mucoviscidose. Tollé général ! Communiqué de Meristem Therapeutics, l'industriel responsable de l'essai (cette action «marque un tournant»), colère de l'association Vaincre la mucoviscidose, mobilisation de la préfecture contre le «terrorisme», indignation des syndicats (la CFDT y voit «le sommet de l'irresponsabilité»), embarras des organisations hostiles aux OGM, dont aucune n'a revendiqué l'action... Il est vrai que la cause des «vandales» est difficile à défendre, surtout dans un pays qui a inventé le Téléthon, opération médiatique qui, au nom de la lutte contre la myopathie, recueille en une journée autant d'argent qu'en consomme annuellement l'ensemble des laboratoires français de recherche médicale...

L'opération arrive au bon moment pour l'industrie des OGM agroalimentaires, s'agitant jusqu'à Bruxelles et au Vatican pour imposer les plantes transgéniques à des populations qui, majoritairement, les refusent. En réalité, ces plantes n'ont jamais permis d'atteindre les buts assignés par leurs promoteurs (améliorer l'environnement, nourrir la planète...), et rien n'indique qu'elles seraient capables d'y parvenir, sauf la foi aveugle et mystique dans la solution génétique. De même que ces objectifs pourraient être visés par des méthodes alternatives moins invasives, et à moindre risque pour l'environnement, la santé et l'économie rurale, il existe d'autres façons de produire des médicaments, telle la lipase gastrique. Par exemple, on pourrait cultiver les plantes transgéniques en serre fermée afin d'éviter la propagation du gène ou la contamination par ses produits, mais «cela coûterait plus cher». Mieux encore, on pourrait faire fabriquer l'enzyme utile par des cellules animales ou des bactéries, rendues transgéniques et cultivées en fermenteur comme on le fait depuis longtemps pour d'autres médicaments. Encore trop cher ? Comment peut-on s'autoriser ainsi à brader le principe de précaution, sans que le public soit informé des enjeux réels, sans qu'il soit impliqué dans la décision ?

En fait, ces démonstrations de «moléculture» présentent surtout l'intérêt pour les industriels des biotechnologies de se refaire une virginité éthique après de retentissantes «erreurs de communication» (par exemple le projet, mis en veilleuse depuis, de stérilisation du vivant par le système «Terminator»), et devant la résistance soutenue de certaines populations (la France est à l'avant-garde du combat contre les OGM). Ceux qui n'ont pas pu nous convaincre que «les plantes transgéniques, c'est l'avenir», essaient de passer en catimini par le médical et la compassion. Le plus extraordinaire, c'est que les Etats-Unis, fer de lance des OGM, dont ils nient tous les risques, s'inquiètent des problèmes spécifiques posés par ces plantes à finalité thérapeutique et réglementent fortement le «pharming», surtout après l'affaire ProdiGène : en 2002, du maïs transgénique cultivé pour produire un vaccin porcin avait contaminé, par ses repousses, du soja destiné à l'alimentation humaine (500 000 tonnes de soja, pour une valeur de 2,7 millions de dollars, ont alors été détruites). Les plantes-médicaments pourraient s'avérer redoutables tant leur culture en plein champ présente des risques non maîtrisés. C'est pourquoi le rapport des «quatre sages» sur les essais d'OGM (Documentation française, 2003) indiquait que «l'expérimentation de plantes génétiquement modifiées non alimentaires (par exemple les OGM médicaments) n'est justifiée que si la production des mêmes molécules utiles ne peut être obtenue en milieu confiné (notamment en laboratoire)...» Imagine-t-on des armoires à pharmacie ouvertes sur la nature ?...

On comprend le désarroi et la colère des familles de malades qui attendent pour 2007 cette lipase transgénique. Raison de plus pour s'inquiéter des manipulations dont elles sont victimes, autant que pour réfuter les alarmes du lobby des biotechnologies (France Biotech) sur «la montée du terrorisme anti-recherche», la «recherche» ne consistant ici qu'à évaluer la posologie... Les plantes génétiquement modifiées ne sont pas plus indispensables à la médecine qu'à l'alimentation. Décidément, il est urgent de mettre les OGM en démocratie.


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jeudi 15 mai 2003

Du glyphosate dans les eaux souterraines au Danemark

L'herbicide le plus populaire du Danemark, le Roundup, polluerait les eauxsouterraines de ce pays bien plus qu'on ne le pensait auparavant, selon uneétude danoise..Dans ce pays l'agriculture utilise 800 tonnes de glyphosate ( principe actifd'herbicides comme le roundup ou le touchdown) par an .Contrairement à ce qui avait pu être annoncé auparavant, une étude annonceque le glyphosate s'infiltrerait dans le sol et polluerait les eauxsouterraines à des concentrations jusqu'à 5 fois supérieures à laconcentration maximale admissible pour les eaux de boissons ( on en aretrouvé jusqu'à 0,54 microgrammes par litre d'eau).Ceci vient d'être mis en évidence par des tests réalisés par l'Institut deRecherche Géologique du Danemark et du Groënland [1]. Ce fait serait encontradiction avec les théories du fabricant qui prétend que les bactériesdu sol dégradent le glyphosate complètement et rapidement, avant qu'il n'aitle temps d'atteindre les nappes d'eaux souterraines.

D'après le Professeur Mogens Henze, Chef de l'Institut pour l'Environnementet les Ressources de l'Université Technique du Danemark : .malheureusement, on ne voit que la partie immergée de l'Iceberg car denombreux autres produits chimiques sont en train de descendre dans le sol! »La consommation de glyphosate a doublé dans ce pays au court des 5 dernièresannéesA la suite de cette étude de l'Institut de Recherche Géologique du Danemarket du Groënland , le Ministre de l'Environnement Danois, Hans ChristianSchmid, envisage de faire quelque chose au sujet de l'utilisation duglyphosate au Danemark. « Il n'est tout simplement pas acceptable qu'onretrouve cette substance à des concentrations aussi élevées dans nos eauxsouterraines » a -t'il déclaré.
Nous rappelons pour mémoire que l'IFEN avait déjà mis en évidence en Francela présence de glyphosate dans plus de 80% des échantillons d'eau de surfaceanalysés pour son bilan des eaux 1997/1998[2].A la lumière des résultats de cette étude danoise, le Mouvement pour lesDroits et le Respect des Générations Futures demande que le glyphosate soitsystématiquement recherché dans les analyses d'eau souterraines en France,ce qui n'est pas le cas actuellement. Une telle généralisation devraitpermettre de faire un état des lieux solide d'une éventuelle pollution deseaux souterraines françaises par le glyphosate. Le MDRGF rappelle sonsoutien à la proposition du réseau PAN Europe, auquel il appartient, deDirective Européenne pour la réduction de l'utilisation des pesticides[3].Il rappelle également son opposition à la culture de plantes OGM . Imaginezjuste ce que serait la consommation de glyphosate, et donc les problèmes depollutions éventuellement liés, si la culture d'OGM en plein champrésistants au Round Up était autorisée !

Source :http://politiken.dk/VisArtikel.sasp?PageID=269614"Poisonous Spray on a Course Towards Drinking Water"Anders Legarth Schmidt
[1] Etude téléchargeable à l'adresse :http://www.geus.dk/pesticidvarsling/plap2_report_may-2002.pdf(voir page 62 )
[2] IFEN, Les pesticides dans les eaux, bilan des données 1997 et 1998.Etudes et Travaux n°29. Septembre 2000.
[3] Suggested text for a directive on pesticides use reduction in Europe(PURE). PAN Europe, Pesticides Action Network Europe, 2002. Disponible enanglais à : www.pan-europe.net Résumé en français sur le site du MDRGF à :www.mdrgf.org

samedi 10 mai 2003

Des millions d'oiseaux tués par les pesticides

Une étude d'Environnement Canada mentionne que certains pesticides employés de nos jours dans les champs de maïs tuent annuellement de 10 à 52 millions d'oiseaux. Les gouvernements commencent à être sensibilisés à la question.

France
La Ligue pour la protection des oiseaux, qui fait de la lutte aux pesticides l'une de ses priorités pour l'année 2003, a rencontré le ministre de l'Agriculture français, Hervé Gaymard, afin de le sensibiliser aux méfaits des pesticides sur les populations d'oiseaux. «Nous nous battons depuis longtemps afin d'abolir la bromadiolone, par exemple, explique le président de la ligue, Allain Bougrain-Dubourg, sur le site d'Ornithomédia. Mais les enjeux économiques sont considérables et il faudra du temps pour effacer bon nombre de poisons.»

Une étude d'Environnement Canada faisant la synthèse de plusieurs recherches internationales sur le sujet mentionne que certains pesticides employés de nos jours dans les champs de maïs tuent annuellement de 10 à 52 millions d'oiseaux chanteurs (appartenant, pour la plupart, à une demi-douzaine d'espèces) aux États-Unis. Par ailleurs, un insecticide hautement toxique, le monocrotophos, utilisé contre les sauterelles en Argentine, est directement responsable d'une hécatombe survenue en 1995 et 1996. Plus de 20 000 buses de Swainson ont péri en quelques semaines après avoir été contaminés.

Largement sous-estimé, le problème des pesticides toxiques pour la faune aviaire est peu visible car les oiseaux ont tendance à mourir dans des endroits peu accessibles. On ne retrouve qu'exceptionnellement les carcasses.

L'usage des pesticides chimiques, généralisé sur les terrains de golf et les pelouses privées, s'est répandu à partir des années 1930 pour lutter contre les insectes nuisibles, les champignons ou les espèces indésirables de plantes ou de rongeurs. On les applique en les pulvérisant, en les enfouissant dans le sol, en les aspergeant sous forme de granulés ou de boulettes ou en en enrobant les semences. «Les oiseaux absorbent ces produits chimiques par leurs pattes et leur peau lorsqu'ils sont pulvérisés directement ou lorsque les oiseaux entrent en contact avec une surface traitée, comme le feuillage. Ils les ingèrent aussi en effectuant leur lissage, les avalent avec leur nourriture ou les méprennent pour des graines ou du gravier, les absorbent en buvant de l'eau d'irrigation contaminée et les inhalent enfin sous forme de vapeur d'eau ou de fines goutelettes», expliquent les spécialistes canadiens.

Une petite quantité d'insecticide suffit à tuer un oiseau, précise-t-on. Et ceux qui ne meurent pas peuvent être sévèrement affectés : manque de coordination, perte d'appétit, vulnérabilité à la prédation, etc. De plus, ils peuvent être sujets à l'hypothermie et avoir des fonctions reproductives diminuées.

Des gouvernements ont décidé d'agir. Le Québec, par exemple, a adopté un Code de gestion des pesticides qui régira de façon beaucoup plus stricte, d'ici trois ans, l'entreposage, la vente et l'utilisation des pesticides au Québec (source : Univers Nature, 17 mars 2003). En agissant ainsi, le ministère de l'Environnement pensait plus à protéger la santé publique que les volatiles. Mais ceux-ci en bénéficieront tout de même. source : Cybersciences.

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samedi 3 mai 2003

Le Canada : un mauvais exemple en matière d'OGM.

Cinq parlementaires australiens, trois hommes et deux femmes, sont venus prendre le pouls des expérimentations en matière d'organismes génétiquement modifiés (OGM) au Canada. Les champs d'Australie sont encore épargnés par la culture des OGM, mais les autorités australiennes étudient la possibilité d'y implanter le canola transgénique. Or, le Canada a depuis longtemps ouvert la porte à cette culture. Une petite enquête menée depuis plus d'une semaine conforte les parlementaires australiens dans leurs réticences à permettre une telle culture. Au cours de leur rencontre avec des responsables de 38 organismes canadiens, allant des fermiers aux représentants gouvernementaux, 9 personnes sur 10 ont répondu qu'elles ne répéteraient pas la même erreur, si c'était à refaire.

Leur principal constat: les risques dépassent de beaucoup les bénéfices. D'une part, le autres champs sont menacés par la contamination. D'autre part, les consommateurs de la plupart des pays refusent les OGM. Il semble que le Canada n'ait pas tenu compte de ce facteur important. À la lumière de l'expérience canadienne jugée négative, les parlementaires australiens, qui préparent un rapport sur l'implantation de canola génétiquement modifié, proposeront donc de maintenir le moratoire sur la culture des OGM en Australie. Pendant ce temps, Ottawa s'apprête à ouvrir ses fontières au blé trangénique des États-Unis. En effet, aux termes de la réglementation actuelle, le blé Roundup Ready de Monsanto pourrait se retrouver en circulation au Canada dès le début de 2004.

Source : radio-canada.ca

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mardi 29 avril 2003

Contamination par les pesticides

Contamination par les pesticides : après l'eau, les aliments !L'enquête annuelle européenne révèle que les aliments d'origine végétale consommés en France recèlent toujours de nombreux résidus de pesticides (1)

Cette année encore, les données concernant la contamination des aliments végétaux consommés sur le marché français sont préoccupantes. Cette étude a été réalisée sur 4177 échantillons de fruits, légumes, céréales prélevés en 2001. 223 substances actives différentes ont été recherchées. La moitié des échantillons consommés en France contenaient un ou plusieurs résidus de pesticides et plus de 6% contenaient des résidus de pesticides à une dose supérieure aux Limites Maximales en Résidus ( LMR) (2).

La contamination des fruits semble plus préoccupante que celle des légumes puisque que 58% des 1505 échantillons de fruits analysés contenaient des résidus de pesticides, dont 6% à des taux supérieurs aux LMR.Un programme de contrôle coordonné spécial au sein de l'UE montre à ce sujet que certains aliments sont plus fréquemment contaminés que d'autres par des résidus de pesticides. C'est le cas pour les laitues ou les fraises ( 65% des échantillons contaminés par des résidus) ou encore les raisins de table( 61% des échantillons contaminés) .Ces résultats viennent s'ajouter à ceux de la pollution de l'eau rendus publics par l'Institut Français de l'Environnement ( IFEN) récemment . Ces chiffres montraient que 90% des points d'eau en rivière contenaient des résidus de pesticides ( 148 pesticides différents), 58% des eaux souterraines en contenant également ( 62 pesticides différents)(3).

Face à cette contamination inquiétante de notre environnement, le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures demande que des mesures efficaces de réduction de l'utilisation des pesticides soient prises. Il rappelle son soutien à la proposition de Directive Européenne pour une réduction de l'utilisation des pesticides en Europe présentée par le réseau Pesticide Action Network ( PAN Europe)(4).
Ce texte propose , entre autre, que les quantités de pesticides employées en Europe baissent de 50% en 10 ans dans l'UE, que la surface agricole utile consacrée à l'Agriculture Biologique passe à 30% en 10 ans dans l'Union et que les autres terres devront être cultivées selon les techniques de lutte intégrée déjà éprouvées dans de nombreux pays. Le MDRGF rappelle à cette occasion que l'agriculture raisonnée pratiquée en France ne prévoit pas de baisse de l'utilisation des pesticides et ne saurait donc pas constituer une solution au problème posé (5). Afin de faire avancer ses propositions, le MDRGF organise un colloque destiné à montrer l'efficacité des alternatives aux pratiques agricoles polluantes le 31 mai 2003 à l'Institut Supérieur Agricole de Beauvais ( renseignements : mdrgf@wanadoo.fr)
Contact : François VEILLERETTE : 06 81 64 65 58

Sources : 1 : Monitoring of Pesticide Residues in Products of Plant Origin in the European Union, Norway, Iceland and Liechtenstein - 2001 Report
http://europa.eu.int/comm/food/fs/inspections/fnaoi/reports/annual_eu/index_en.html
2 : A noter : Au niveau européen 40% des échantillons en moyenne sont contaminés et il y a des dépassements de LMR dans 3,6% des cas seulement.
3 : IFEN, 2003. Enquête basée sur 440 000 analyses faites en 1999 et 2000 et sur 2988 stations de surveillance.
4: Voir page sur le site du MDRGF : www.mdrgf.org ou texte original en anglais sur le site de PAN Europe : http://www.pan-europe.net/info/direct.pdf
5: Voir par exemple l'Oise Agricole, 14 mars 2003, qui précise noir sur blanc que : « Le cahier des charges ( de l'agriculture raisonnée) ne prévoit pas de réduction des apports de produits phytos » !

mercredi 19 mars 2003

le glyphosate (principe actif du Round Up) contamine les organismes des agriculteurs, de leurs épouses et de leurs enfants !

Après la mise en évidence de résidus de glyphosate dans les eaux, souterraines et de surface, on trouve désormais des résidus de ce desherbant dans l'organisme humain.

L'étude de l'exposition de la famille agricole,réalisée et publiée aux Etats Unis en mars 2004 a évalué les concentrations urinaires en glyphosate de 48 agriculteurs ainsi que celles de leurs épouses et de leurs 79 enfants. Des prélèvements ont été effectués 24 heures avant les applications de glyphosate, le jour de l'application et trois jours après.

RESULTATS :soixante pour cent des agriculteurs avaient des quantités de glyphosate détectables dans les urines après application ( le jour même). Les agriculteurs ayant opéré sans gants étaient les plus contaminés. Quatre pour cent de leurs épouses avaient également dans leurs urines des traces de glyphosate ainsi que douze pour cent de leurs enfants ( les enfants contaminés avaient à une exception près aidé leur père à l'application du glyphosate).

Pour mémoire, l'American Cancer Society a publié en 1999 une étude épidémiologique montrant que les sujets exposés au glyphosate avaient un risque de dévelloper un lymphôme non Hodgkinien 2,7 plus important que le reste de la population.

Références :Glyphosate Biomonitoring for Farmers and Their Families: Results from the Farm Family Exposure Study John F. Acquavella,1 Bruce H. Alexander,2 Jack S. Mandel,3 Christophe Gustin,1 Beth Baker,2 Pamela Chapman,4 and Marian Bleeke1Environmental Health Perspectives Volume 112, Number 3 March 2004

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mardi 11 mars 2003

Malformations du sexe des bébés : une étude accuse les pesticides

Il y a quinze mois, c'était une « hypothèse ». Face à la progression inquiétante du nombre de bébés garçons arrivés avec une malformation génitale dans son service d'endocrinologie pédiatrique, au CHU de Montpellier, face à l'apparition de pubertés de plus en plus précoces chez les filles, le professeur Charles Sultan mettait en cause les pesticides, soupçonnés de copier l'activité des hormones femelles - les oestrogènes - ou d'annihiler l'action des hormones mâles, les androgènes (1).

L'équipe du CHU avait alors été frappée par la fréquence de ces anomalies dans le milieu agricole. Les rares études épidémiologiques engagées sur le sujet, comme l'observation du monde animal, l'hermaphrodisme des ours polaires ou la féminisation des panthères, allaient dans ce sens.Depuis, des taux anormalement élevés de pesticides ont été retrouvés dans les couches de glace polaire, et de plus en plus d'animaux sont concernés : les grenouilles américaines, constatait en octobre la revue Nature, qui dénonçait l'atrazine, un herbicide.

Depuis, surtout, l'équipe du professeur Sultan a engagé avec le soutien de l'Europe une étude épidémiologique sur le sujet : 2 043 naissances ont été suivies en 2002 à la maternité montpelliéraine Clémentville, dont la moitié (1 033) de garçons. Vingt-cinq ont une malformation : 4 micropénis, 12 cryptorchidies, 7 hypospadias, 2 pseudo-hermaphrodismes (3).Bilan : « Il existe une augmentation de la prévalence des malformations génitales du garçon. Les taux sont dix fois supérieurs aux données habituelles, cent fois plus pour le pseudo-hermaphrodisme. C'est énorme », s'inquiète le professeur Sultan, d'autant que « l'étude a été menée dans une maternité qui n'accueille pas de grossesses à risques ».Autre constant : parmi ces 25 enfants, 8 d'entre eux (32 %) avaient un parent exposé aux pesticides. Dans un échantillon témoin de 50 enfants "normaux" tiré parallèlement au sort, seulement 4 avaient des géniteurs exposés. « Un enfant d'agriculteur a quatre fois plus de risques d'avoir une malformation génitale », conclut le professeur Sultan. Des analyses plus poussées sur le pseudo-hermaphrodisme montrent une activité biologique anormalement élevée des oestrogènes.

L'étude vient d'être présentée à Copenhague. « Pour la première fois, on dispose de données de prévalence vraies », souligne le professeur Sultan, encouragé par un début de prise de conscience, même si « un certain nombre d'autorités minorent le problème », si « les responsables de santé publique n'ont pas conscience de l'ampleur du phénomène » : « Les grandes revues de pédiatrie s'intéressent au sujet. Les pesticides auraient aussi une incidence sur la croissance, le développement neurologique;

C'est un problème de société, un cri lancé pour susciter une prise de conscience. On balance 22 produits chimiques sur les pêches de Gard, 15 000 tonnes de pesticides sont stockées en France. Il faudrait déclarer un moratoire sur leur utilisation. »En attendant, Charles Sultan s'apprête à lancer une nouvelle étude sur la puberté précoce. Pour lui, pas de doute, les pesticidessont en cause. A l'automne, son service a reçu une petite d'un mois, « avec les seins d'une gamine de 12 ans ». La fille du propriétaire du moulin du Capitoul, dans le Lodévois. Il y a deux ans, deux tonnes d'arsenic étaient découvertes sur le site, ancien entrepôt d'insecticides de Metaleurop dans les années 60. Le propriétaire a porté plainte pour « empoisonnement et tentative d'empoisonnement ».

L'affaire s'est soldée par un non lieu.

Sophie GUIRAUD

(1) Midi Libre du 30 novembre 2001.
(2) Hypospadias - l'orifice de l'urètre n'est pas au niveau du gland -, cryptorchidie - testicules non descendus -, micropénis - verge courte -.
(3) Un appel, en cours, sera examiné jeudi par la chambre d'instruction de Montpellier.

Source : Midi-Libre

mardi 11 février 2003

Six fois moins de résidus de pesticides chez les tout-petits qui mangent bio

10 février 2003 - Les enfants de 2 à 4 ans nourris d'aliments biologiques ont des concentrations de résidus de pesticides six fois moins élevées que ceux qui mangent les produits de l'agriculture industrielle. C'est ce que révèle une petite étude récente1 qui s'est intéressée à la bioaccumulation des pesticides organophosphorés, une catégorie d'insecticides qui affectent le système nerveux.

Pour les besoins de l'étude, deux groupes d'enfants ont été constitués : 18 enfants ayant une alimentation biologique et 21 enfants ayant une alimentation habituelle. Les chercheurs ont limité leur enquête aux enfants de 2 à 4 ans, car selon leurs prémisses, il s'agit du groupe d'âge le plus à risque : ces enfants mangent de grande quantité de nourriture proportionnellement à leur masse corporelle et ils ingèrent les aliments ayant la plus grande concentration de résidus de pesticides (tels les légumes et les fruits).

Les chercheurs ont ensuite demandé aux parents de noter pendant trois jours tous les aliments consommés par les enfants. Une journée plus tard, les chercheurs ont procédé à un prélèvement d'urine. Cinq types de pesticides, fréquemment pulvérisés sur les cultures, étaient recherchés (malathion, azinphos-méthyl, parathion, oxydemeton-méthyl, phosmet) et ont été trouvés à de fortes concentrations chez les enfants qui n'avaient pas mangé bio.
À la suite de l'analyse des résultats, les chercheurs ont conclu qu'une alimentation comprenant des fruits et des légumes biologiques peut réduire considérablement le taux d'exposition aux pesticides, en-deçà même des valeurs limites fixées par l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA).

Les parents à faible revenu incapables de fournir une alimentation biologique « à temps plein » à leurs enfants, peuvent toujours limiter ou empêcher leur consommation de fruits et de légumes contenant le plus de résidus de pesticides comme le cantaloup, les pois verts (en boîte et congelés), les poires, les fraises, les tomates provenant du Mexique, les courges d'hiver et les pommes.
source : Stéphane Gagné - Réseau Proteus

D'après PANNA email news service, 31 janvier 2003.1. Cynthia L. Curl, Richard A. Fenske, Kai Elgethun. Organophosphorus pesticide exposure of urban and suburban pre-school children with organic and conventional diets. Environ Health Perspect October 13 2002.

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dimanche 9 février 2003

Le 2,4-D cancérigène selon le Sierra Club du Canada

Santé Canada a presque terminé l'évaluation d'un pesticide qui causerait le cancer
Toronto -- Santé Canada devra décider ce printemps s'il faut ou non interdire un herbicide, abondamment utilisé sur les pelouses et les verts des terrains de golf, qui causerait certaines formes de cancer.

L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada a presque terminé l'évaluation du 2,4-D, l'un des herbicides les plus utilisés dans le monde, a relaté le porte-parole Chris Krepski. Selon M. Krepski, rien n'indique que le produit contienne des éléments susceptibles d'entraîner son interdiction.

Sérieux problèmes
Une récente étude auprès de 97 Ontariens faisant l'épandage du produit a montré qu'environ 50 % d'entre eux avaient des traces de 2,4-D dans leur sperme. Le groupe écologiste Sierra Club du Canada a soutenu que l'exposition au 2,4-D peut poser de sérieux problèmes aux foetus qui, une fois nés, peuvent montrer des problèmes comportementaux, des systèmes immunitaire et reproductif déficients et un risque élevé de cancer.
Angela Rickman, la directrice par intérim du groupe, a dit que les clubs de golf devraient informer leurs membres des herbicides utilisés, car les golfeurs peuvent en ramener chez eux à leur insu et contaminer leur environnement, puisque les pesticides sont actifs plus longtemps à l'intérieur.
En 1996, une étude de quelque 700 superviseurs de terrains de golf décédés entre 1970 et 1992 a trouvé une incidence élevée de cancers du cerveau et de la prostate et de lymphome non-hodgkinien. Les auteurs de l'étude, publiée dans l'American Journal of Industrial Medicine, n'ont pas établi de lien de causalité entre les maladies et les pesticides, mais ont rapporté que les même cancers sont souvent retrouvés chez les personnes qui manipulent de grande quantité de pesticides.
La Société canadienne du cancer a demandé l'arrêt des pesticides «ornementaux», utilisés sur les pelouses et les parterres pour en rehausser l'apparence.

Dans sa présentation au comité permanent sur la santé de la Chambre des communes, en juin, la Société a fait valoir que les études publiées dans les journaux scientifiques ont remarqué un lien entre certaines composantes des pesticides et un risque plus élevé de cancer.

Les revenus tirés de la vente de pesticides s'élevaient, en 1999, à 1,35 milliard de dollars.
Santé Canada tente présentement d'éliminer deux composantes de pesticides ornamentaux, le diazinon et le chlorpyrifos, qui ne respectent pas la réglementation fédérale de toxicité pour les enfants. Le chlorpyrifos est presque complètement éradiqué, tandis que le diazinon le sera d'ici à 2004. Cependant, aucune juridiction médicale dans le monde ne considère le 2,4-D cancérigène, selon les producteurs de l'herbicide.

http://www.mdrgf.org

samedi 1 février 2003

Des scientifiques étudient de nouveaux sites pollués : les gens !

Après avoir étudié pendant des décennies la pollution de l'air, de l'eau et de la terre, des scientifiques ont commencé à s'intéresser à d'autres sites pollués qu'ils avaient négligés jusqu'à maintenant : les gens.

Le 30 janvier 2003, des chercheurs américains ont révélé les résultats de l'étude la plus complète à ce jour sur la recherche de contaminants chimiques multiples dans l'organisme humain au cours de laquelle 201 composés chimiques ont été recherchés dans les organismes de neuf américains et américaines. Ce projet a été conduit en collaboration entre l'école de médecine de Mt.Sinaï ( New York) et les ONGs Commonweal ( Californie) et Environmental Working Group ( Washington)

Les chercheurs ont trouvés une moyenne 91 composés chimiques différents présents dans les organismes des personnes testées ( des pesticides, des dioxines et furannes, des métaux lourds, etc... Au total 167 substances différentes ont été retrouvées chez ces neuf personnes. En moyenne ces tests ont mis en évidence chez chaque sujet étudié la présence de :o 53 substances chimiques liées au cancer chez l'homme et l'animal o 62 substances toxiques pour le cerveau et le système nerveux.o 58 substances qui interfèrent avec le système hormonal.o 55 substances associées avec des malformations à la naissance et des anomalies du développement.o 55 substances toxiques pour le système reproducteur. o 53 substances toxiques pour le système immunitaire. o 55 substances pour lesquelles on ne dispose d'aucune données relatives à leur effet sur la santé.
Cette étude a ceci de remarquable que les résultats sont présentés de manière individuelle sur le site internet de l'EWG : vous pouvez voir pour la première fois pour chaque personne testée quels composants polluent son corps et à quelle quantité !
( Voir le site : http://www.ewg.org/reports/bodyburden/es.php)

mardi 28 janvier 2003

Des pesticides dans les haricots verts

Des traces de pecticides ont été retrouvées dans 60% des haricots verts testés par l'UFC-Que Choisir. Ces produits ne sont pas censés être utilisés dans les cultures de haricots.

Selon une enquête réalisée par l'association de défense de consommateurs Que Choisir, une majorité des haricots verts commercialisés en France contiendrait des résidus de pesticides. Soixante pour cent des 50 échantillons d'haricots verts analysés seraient concernés. Ceux venant du Maroc et du Kenya seraient plus souvent contaminés que ceux en provenance de France. Selon l'enquête publiée dans l'édition de février du magazine, les 50 échantillons de haricots verts (filets ou mange-tout) venus d'Afrique ou d'Europe, ont été achetés en grandes surfaces, sur les marchés et chez des détaillants.

Les produits ont été analysés par un laboratoire accrédité à raison d'un kilogramme de haricots par échantillon. Il en ressort que seuls 40% des échantillons sont indemnes de toute contamination. Deux échantillons présentent respectivement quatre et cinq résidus de pesticides différents détectables, souligne le magazine. Il rappelle d'ailleurs que "beaucoup de molécules épandues sur les champs ne sont plus détectables au stade de la consommation" et s'interroge donc "sur le nombre de produits réellement utilisés sur ces végétaux". Ces deux échantillons viennent du Maroc et sont contaminés en tétradifon acaricide (produit éliminant les acariens) interdit sur les haricots.
Concernant la dangerosité de ces résidus de pesticides, Que Choisir écrit :"Il existe une présomption sérieuse de risques collectifs graves", selon un rapport du ministère de l'environnement datant du printemps dernier. Des études mettent en cause "les pesticides dans la baisse de la fertilité masculine", écrit le magazine en ajoutant que d'autres recherches suggèrent un effet de l'exposition maternelle (...) sur le risque de mortalité intra-utérine et que des études réalisées sur des viticulteurs, qui manipulent ces produits, montrent que ces derniers développeraient davantage de cancers...Source : LCI

dimanche 19 janvier 2003

La présence de polluants dans l'air liée à la naissance de bébés plus petits

Selon une étude scientifique conduite chez les enfants du nord de Manhattan et du sud du Bronx ( New York), la présence de polluants dans l'air de ces quartiers (fumées d'incinérateurs, pesticides, fumée de cigarette, gaz d'échappement)serait liée à la naissance de bébés plus légers et aux crânes plus petits.

Dans un article qui sera publié le mois prochain dans la revue scientifique « Environmental Health Perspectives », des chercheurs de l'Ecole de Santé Publique Mailman de l'Université de Columbia ont mis en évidence le fait que les Américaines d'origine africaine exposées à de hauts niveaux de polluants tels que les fumées d'automobiles, la fumée de cigarette et des incinérateurs de déchets au cours du troisième trimestre de leur grossesse avaient tendance à avoir des bébés plus petits avec des crânes plus petits que la moyenne. Certains pesticides sont également en cause.Le Docteur Frederica Perera, Directrice du centre de santé environnementale de l'enfant du Columbia, a déclaré que les découvertes de cette étude sont particulièrement troublantes parce qu'on a mis en évidence par ailleurs qu'un faible poids et un faible volume cérébral à la naissance sont liés à une mauvaise santé et des problèmes mentaux plus tard dans la vie.De nombreuses études ont montré qu'une circonférence crânienne réduite à la naissance ou durant la première année est corrélée avec un QI plus faible et une fonction cognitive moins performante », a déclaré le Docteur Perera.Les chercheurs ont donné de petits détecteurs de pollution à 263 femmes des communautés noire et Dominicaine du nord de Manhattan et du sud du Bronx durant le 3° trimestre de leur grossesse. Ces femmes ont porté ces détecteurs sur elles pendant 48 heures et les chercheurs ont ensuite analysé les polluants récoltés dans les filtres des appareils. Après la naissance des bébés, les chercheurs ont également vérifié les quantités de polluants présents dans leur sang et les ont mesurées .Selon le Docteur Perera, les chercheurs ont mis en évidence une réduction du poids à la naissance et de la circonférence crânienne parmi les bébés de la communauté noire exposés à de fortes concentrations d'hydrocarbone aromatiques polycycliques( HAP). Les chercheurs ont également trouvé que les bébés des deux groupes avaient des poids de naissance plus faibles quand le pesticide chlorpyrifos ( couramment utilisé dans les écoles et les logements) était retrouvé dans leur sang.Cette étude, qui a commencé en 1998, suivra les enfants depuis avant leur naissance jusqu'à leur cinquième anniversaire et peut être au delà. Les chercheurs vont suivre leur état de santé général, l'état de leurs fonctions respiratoire et cognitive, leurs performances scolaires pour essayer de déterminer quel rôle les polluants urbains peuvent jouer dans les problèmes de santé physiques et mentales qui affectent les enfants des villes.

(Source : The New York Times,17 janvier 2003.)


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