samedi 18 mars 2006

Les enfants plus sensibles aux pesticides !

A l’heure ou l’UIPP continue à faire la promotion des pesticides en France, les études qui montrent la vulnérabilité des foetus et des enfants aux pesticides s’accumulent. En voici deux :

- Une étude épidémiologique publiée dans le numéro de mars de la revue Pediatrics montre que les enfants équatoriens étudiés dont les mères ont été exposées aux pesticides pendant leur grossesse ont une tension artérielle plus élevée et une capacité à recopier des figures géométriques amoindrie. L’étude conclut que l’exposition prénatale aux pesticides peut causer des dommages neurologiques durables. La recherche était menée par une équipe conduite par Philippe Grandjean , professeur au département de santé environnementale de la Harvard School of Public Health ", et était soutenue par le Danish Medical Research Council. Le professeur Grandjean a déclaré que : « Ces résultats suggère qu’une plus grande attention devrait être portée à la protection du cerveau en développement et qu’une plus grande marge de sécurité devrait être mise en place pour protéger les foetus et les enfants des expositions aux toxiques »

source : PEDIATRICS Vol. 117 No. 3 March 2006, pp. e546-e556

Résumé en anglais consultable à :
http://pediatrics.aappublications.org/cgi/content/abstract/117/3/e546

- Une recherche conduite par le professeur Brenda Eskenazi ,University of California, Berkeley, montre que les nouveaux nés peuvent être de 65 à 164 fois plus sensibles à certains pesticides comme le chlorpyrifos ou le diazinon que les adultes . Ils avaient en moyenne de 65 à 164 fois moins de PNO1 (une enzyme permettant de détoxifier les organophosphorés) que la moyenne de leurs mères. La nouvelle étude a été publiée dans le journal scientifique Pharmacogenetics and Genomics en mars 2006. Cet étude met en évidence la nécessité de mettre en place des facteurs de précaution élevés dans toutes les démarches d’évaluation du risque touchant le foeus ou le jeune enfant, ce qui n’est pas le cas actuellement. Elle révèle surtout l’urgence de réduire l’exposition des enfants aux pesticides en privilégiant une alimentation à base de produits issus de l’agriculture biologique, qui ne contient pas de résidus de pesticides de synthèse.

Source : Furlong, Clement E., Nina Holland, Rebecca J. Richter, Asa Bradman, Alan Ho and Brenda Eskenazi. 2006. "PON1 status of farmworker mothers and children as a predictor of organophosphate sensitivity," Pharmacogenetics and Genomics 16:183-190.

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